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Le collectif Vélorution exprime sa colère sur facebook. 

Sur sa page Facebook, Vélorution écrit: « Nous demandons de véritables pistes cyclables sécurisées continues, et non des bouts de trottoir dans le centre-ville strasbourgeois ». Cadr67 exprime sa colère sur Twitter et appelle aussi à participer à la manifestation. L'associtation et le collectif encouragent les internautes à montrer ainsi leur « profond mécontentement ».

C’est le dix-septième décès de cycliste en dix ans dans l'Eurométropole. « Trop c’est trop », commentent Cadr67 et Vélorution.

A Schiltigheim, l'accident cycliste qui s’est produit lundi est le deuxième accident mortel à vélo en quatre ans. 

En avril dernier, les militants de Vélorution avaient dénoncé l'absence d'aménagements en créant des pistes cyclables symboliques route du Général-de-Gaulle. Dans un sondage réalisé en 2017 par la Fédération française des usagers de la bicyclette, un quart des répondants regrettaient l’absence de piste cyclable sur cet axe majeur de la commune.

 

« Cyclistes en danger, y’en a assez ! » : c'est le nom d'un événement Facebook crée par le Comité d’action deux-roues du Bas-Rhin (Cadr67) et Vélorution pour dire stop aux morts à vélo. Les organisateurs prévoient de partir de la place de Haguenau, de remonter la route de Bischwiller, puis de redescendre la route du Général-de-Gaulle. La manifestation est une réaction à l'accident mortel d'une femme lundi à Schiltigheim.

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L'atelier parents du centre socioculturel se réunit deux lundi après-midi par mois, autour de Camille Jund (à droite) et Carolane Hoeffel (au centre). / Photo Hugo Bossard

Le quartier de la Meinau bénéficiera du nouveau label gouvernemental « Cités éducatives » dès la fin 2019. Une « alliance des acteurs éducatifs » pour lutter contre les inégalités sociales et scolaires qui touchent les jeunes des quartiers prioritaires.

Les quartiers prioritaires de la Meinau, du Neuhof et de l’Elsau vont être labellisés « Cités éducatives », comme 80 autres sites en France. 34 millions d’euros doivent être débloqués par le gouvernement pour ce dispositif national. Ce label prévoit d'accroître la collaboration entre les différents acteurs éducatifs, dans les établissements scolaires mais aussi en dehors. L’objectif est d’améliorer l’accompagnement des jeunes de leur naissance à leurs 25 ans, et de lutter contre le décrochage scolaire.

A la Meinau, difficile pour les associations concernées de juger d’un dispositif aux contours encore très flous. « Le point positif, c’est la création d’une synergie. Mais la manière dont cela va être mené me semble compliquée, s’inquiète Jean-Luc Kaneb, directeur depuis 2004 de la Maison des Potes. On va se retrouver à 200 autour d’une table ? »

Le budget alloué par l’État interroge également : « 34 millions pour 80 sites, si on répartit équitablement, ça fait environ 400 000 euros pour un site. Est-ce qu’on va pouvoir faire des choses avec ça ? Non », affirme le directeur.

Mathieu Cahn, adjoint au maire et porteur du projet, se veut plus optimiste : « On nous a garanti que les budgets seraient affectés en fonction de la nature des projets déposés et de leur ambition. C’est pour ça qu’on peut espérer avoir plus. On nous demande un processus, une orientation et pas un projet ficelé. » Prochaine étape : la consultation des associations et des habitants. 

Maxime Arnoult et Emma Conquet

1h10, direction l’intérieur pour s’imprégner de l’ambiance. La salle ressemble plus à une salle de concert qu’à une boîte de nuit. On marche sur du parquet, encore épargné par l’alcool, dans une pièce tout en longueur. A l’avant, la scène du DJ, entourée de deux grosses sonos ; au fond, le bar. Bon, faut commencer à enquiller. Huit euros le verre de vodka-Redbull sans compter l’euro pour le verre consigné. En échange, un très beau jeton qui finira directement au fond de notre poche jusqu'au lendemain.

Joshua, 23 ans, fait voler ses dreads sur la piste de danse. Strasbourgeois de naissance, c’est un habitué du Studio. « Dès qu’on veut de la techno, on vient ici. Dans le centre, on est assez limité par l’offre. Y a que la Kulture qui organise parfois des soirées cool. » Et le Kalt, la plus grosse boîte de la Meinau, à 20 minutes à pied ? « La qualité du son est meilleure ici. Au Kalt, c’est vite saturé et ça ressemble vraiment à l’usine parfois. Ici il faut bien choisir ses soirées. Ce soir, par exemple, ce sera pas plein. Mais on va quand même s’amuser. »

Petit tour dans les backstages

Un homme plus âgé que la moyenne des fêtards vadrouille entre le bar et les tables extérieures. Affublé d’un polo noir et la mine renfrognée, Richard Hirstel est le gérant du Studio. « Au début, j’avais des doutes sur la réussite du Studio parce qu’on n’est pas facilement accessible. Mais les gens n’ont pas peur de venir ici. » Il revendique une clientèle « plus familiale que dans le centre. Les mecs viennent ici pour s’amuser et pas pour draguer. C’est la programmation et la qualité du son qui attirent les gens ». On se serre la main bons amis, mais on n'est pas encore assez intimes pour qu'il m'offre un shooter — faut pas déconner.

Entre-temps, la salle s’est partiellement remplie, et il faut se frayer un chemin pour rejoindre les premiers rangs sur la piste. Skullz, entouré d’un halo bleu, fait bouger ses platines. Techno, trance… Il balance ses sets en toute décontraction. Les néons alternent entre le violet et le vert. Certains s’accrochent à la scène du DJ, en attente d’un signe de reconnaissance désespéré. Ce ne sont pas des groupies, seulement Robin et quelques autres gars qui veulent taper dans la main de Skullz. Leur vœu sera exaucé.

Je balaye la salle du regard et constate que le public est surtout composé de mecs. Peu de meufs à l'horizon. Aussi, tout le monde est en t-shirt, il ne devait pas y avoir de sélection à l’entrée, en fait. Je me retrouve poussé dans les backstages, accessibles à droite de la scène, avec Robin, toujours dans les mauvais coups. A peine le temps d’observer ce qui nous entoure que dans un éclair lucidité on revient dans la salle.

Après un énième verre, je croise un certain Nino, très reconnaissable à sa moustache façon Freddie Mercury et sa boucle d’oreille. « Venir ici c’est la solution de facilité car j’habite à la Meinau et je sais que je vais m’amuser. J’en ai marre d’aller dans le centre. Ici on n'étouffe pas et l’extérieur est vraiment cool. » Et Nino est un téméraire, il travaille le lendemain. « J’aime vivre dans le danger », lance-t-il pince sans rire.

Il est presque 5h, la boîte ferme dans une heure mais on est claqués. Uber sera notre ami pour le trajet retour. Fatigués mais au final plutôt contents de cette première expérience à la Meinau. A retenter.

Victor Boutonnat

 

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