AGENDA DE LA SEMAINE
Jusqu’au 21 octobre
Exposition de peinture «Au fil des saisons» de 14 à 18h, au CINE de Bussière, 155, rue Kempf.
Jeudi 18 octobre
Concert classique "La sérénade au XIXe siècle", organisé par l'ensemble instrumental Volutes, au centre socio-culturel l'Escale à 20h. De 6 à 14 euros, gratuit pour les moins de 12 ans.
Samedi 20 octobre
Apprendre à fabriquer ses produits ménagers, à 14h00, au Ciné de Bussière (155 rue Kempf). Tarif : 8€.
Dimanche 21 octobre
Thé dansant musette guinguette/50 nuances de danse, à 14h00, au Centre social et culturel (CSC) de l’Escale (78 rue du Docteur François). Tarif : 10€.
LA CARTE
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FICHE D'IDENTITÉ
Population : 22 106 habitants, soit 8 % de la population strasbourgeoise. 31 % de la population a moins de 25 ans ; 18 % plus de 65 ans.
Dans La Robertsau vivent 52% de femmes et 48% d'hommes. Un quartier de Strasbourg où les familles monoparentales sont les moins nombreuses (12,6%, contre 16,1% sur l'ensemble de Strasbourg).
Superficie : 1 810 hectares, soit 23 % du territoire de la ville.
logement : 10 168 habitations, dont 22,5 % de logements sociaux. 90 % de ces logements sociaux sont situés sur le secteur de la cité de l'Ill.
40 % des habitants sont propriétaires de leur logement.
Le parc de logements est composé à 90% de résidences principales, composées de 78% de logements collectifs et de 20% de maisons individuelles.
Economie : 7 500 emplois salariés. Le secteur des services est celui qui embauche le plus, à près de 93 %.
Revenu médian : 1 686 € par mois.
INFOS PRATIQUES
Mairie : 1, rue du Parc.
Du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et 13h30 à 17h30 et le samedi de 8h30 à 12h.
Adjointe de quartier : Nicole Dreyer, 03 88 45 88 50.
Marchés :
Mercredi de 14h à 18h, rue de la Doller.
Jeudi et samedi de 7h à 13h, place du corps de garde.
Centre social et culturel L’Escale : 78, rue du Docteur François, 03 88 31 45 00.
Médiathèque : 2, rue Mélanie, 03 88 41 98 62.
Bureau de police : 9, rue de la Papeterie, 03 88 31 71 00.
Poste : 58, rue Boecklin, 08 00 00 90 42.
Du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 18h30 et le samedi de 8h à 12h.
17 octobre 2011
La participation à la primaire a été supérieure à celle du premier tour à la Robertsau. (Photo Cuej - Renaud Février)
Quartier chic de Strasbourg, la Robertsau est historiquement ancrée à droite. Nicolas Sarkozy y a enregistré son meilleur score dans l'agglomération strasbourgeoise à la présidentielle de 2007, tout comme le député de la majorité André Schneider aux législatives de la même année. Alors quand le "peuple de gauche" est appelé à s'exprimer pour la primaire citoyenne, on s'attend forcément à une faible affluence. A tort?
Week-end de primaire à la Robertsau. Dans ce bastion de droite, des électeurs de gauche sont attendus. Pire, au premier tour ils ont été nombreux. Heureusement, samedi, quand la gente robertsauvienne fait son petit marché, certains sont là pour rappeler quelques "fondamentaux". Une dame, la soixantaine passée, décortique avec verve les ambitions socialistes.
Ouf, l'honneur est sauf. Le cliché aussi. Un peu plus loin, détachant la chaîne de son vélo, Aymeric se vit en résistant. Même son manteau est rouge. Quand on l'entend parler de cette primaire, il ne vibre pas. Son cœur est bien trop à gauche. Réaliste, il ne se fait plus trop d'illusions sur son voisinage.
Dimanche matin. La nuit a passé, les bureaux de votes ont ouvert et l'office religieux s'achève. L'église. Voilà le lieu où la droite robertsauvienne doit se retrouver non? Geneviève, bon chic bon genre, goûte peu au raccourci. Certes, personnellement elle ne vote pas, mais tout de même... Laisser croire que son quartier est de droite? C'est trop.
Un homme un peu plus en retrait, béret bien fixé, assume être partisan de l'autre bord. «Celui qui ne vote pas pour désigner un chef », glisse-t-il. Après avoir participé à l'eucharistie, il émet quelques réserves sur une participation plus citoyenne.
Les gens de droite décomplexés ne font plus l'effort de railler les inventions de la gauche. Au bras de sa femme, Jean 82 ans, est amusé par ce remue-ménage. Voix grave, il observe l'époque. Où va-t-elle? Ce n'est plus son problème. Mais comment va-t-elle? Jean nous livre son diagnostic.
Ce n'est donc pas à la sortie de l'Eglise que les passions se déchaîneront. Alors direction l'école de la Niederau. Depuis 9 heures, les deux bureaux de votes sont en action. Premier étonnement. Ni rabatteur, ni code secret. Non, des panneaux indiquent en grand le point de ralliement dominical des socialistes. Sans gêne. Pour un peu, ils seraient même fiers. Un homme de la trentaine, taquin, savoure.
A l'intérieur, pas de tension. Les «a voté » sont en nombre. On se croierait presque à l'époque de "Tonton". La surprise est partagée par beaucoup. Marie-Colette, retraitée et militante depuis 2004, n'en revient pas.
Dimanche soir, pour une fois, c'est un socialiste qui a remporté l'élection à la Robertsau. De quoi sortir le champagne et se laisser aller à une longue soirée. À défaut d'un grand soir.
Fabien Piégay