Les salariés du Crédit mutuel-CIC Grand-Est étaient près d'un millier à manifester ce mardi matin dans les rues de Strasbourg. Mais la mobilisation n'a pas été suivie dans le reste de la France et ils ont décidé d'arrêter le mouvement, sans avoir obtenu gain de cause.
Les salariés du Crédit mutuel étaient au moins 700 à manifester. Photo: Elsa Sabado
Les salariés du Crédit-Mutuel-CIC Grand Est ont défilé ce mardi matin, par -10°C dans les rues de Strasbourg à l'appel de l' intersyndicale rassemblant CFDT, CFTC, CGT, FO, UNSA. Entre 700 personnes, selon la police, et 1200, selon les syndicats, se sont retrouvées au Wacken, devant le siège de la banque.
Une multiplication des tâches
Les salariés du « Crédit mut' » demandent une augmentation de salaire à hauteur de 1,7% alors que celle consentie par la direction est actuellement de 1,2% . « Notre boîte nous refuse cette augmentation, alors qu'elle fait environ 1,5 milliards d'euros de bénéfice par an au niveau national » affirme Karine, déléguée CFTC aux assurances du Crédit mutuel. Les syndicats dénoncent également les conditions de travail dans l'entreprise. Le groupe se développe, ce qui créé un volume de tâches supplémentaires, alors que les embauches ne suivent pas. La direction du groupe s'est refusée à tout commentaire sur le mouvement social.
A sa sortie de la préfecture, Thierry Hague, délégué syndical CFDT du groupe, est revenu sur les revendications du mouvement :
Après avoir défilé au son des sifflets et vuvuzela autour du bâtiment de la Fédération Centre Est Europe du Crédit Mutuel et celui du CIC-Est, les manifestants se sont dirigés vers le siège des Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA). Une centaine de salariés du journal, récemment acheté par le Crédit Mutuel, se sont alors joints au cortège. Ils se sont ensuite dirigés vers la préfecture pour remettre un courrier au médiateur de la République.
Vidéo : Cuej - Elsa Sabado
Dans le reste de la France, la mobilisation a été beaucoup moins suivie : seulement 500 personnes à Paris, 300 à Nantes et à Marseille. Au total, seul 7% du groupe Crédit mutuel-CIC faisait partie des grévistes. "La direction n'entend pas nous écouter", explique Thierry Hague, joint plus tard dans la soirée. "Elle considère que 93% des salariés ne se sentent pas concernés par nos revendications. On ne va pas s'enfermer dans un mouvement voué à l'échec et qui pourrait faire baisser le salaire des manifestants."
Elsa Sabado, Fanny Bleichner et Marion Garreau