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La difficulté de trouver une famille d’adoption à l’ère de l’instantané 

Si la SPA de Strasbourg ne fait pas partie des 800 associations françaises qui ont participé à l’étude, elle connaît les mêmes problématiques. « Plus il y a d’animaux de compagnie, plus il y a de cons qui les abandonnent ! », s’agace Catherine Bronnen qui travaille depuis 31 ans à l’accueil de ce centre qui sent la croquette. Au lieu de refuser l’accueil de ces compagnons abandonnés, la SPA de Strasbourg les place sur une liste d’attente, appelant les propriétaires abandonnistes dès qu’une place se libère. Ils sont en moyenne une trentaine à patienter. 

Gaïa Herbelin

Édité par Pierrot Destrez

Après s’être extirpé de cette impasse, Michel Barnier peut repartir en quête de son siège l’esprit tranquille. Mais là encore, tout ne se passe pas exactement comme prévu. Les locaux, en théorie acquis à la cause, ont du mal à s’enticher d’un Premier ministre qui n’a pas marqué les esprits. Sa concurrente socialiste ne déchaîne pas plus les foules dans une campagne qui a du mal à décoller, laissant planer le risque d’une forte abstention ce dimanche. Et si le scrutin se joue à la voix près, cela pourrait jouer en la défaveur du Savoyard. 

À sa droite, Thierry Mariani (RN) et Hilaire Bouyé (Reconquête) semblent bien partis pour le priver de quelques précieux bulletins. À cela, il faut tout de même rajouter la crainte de revoir, à gauche, un scénario à la Marine Rosset, candidate socialiste qui avait recueilli 43,5% des suffrages exprimés au premier tour en 2024, à la surprise générale. Elle avait bénéficié de l’union des gauches derrière le Nouveau front populaire. Malgré son manque d’exposition médiatique, la droite devra donc garder un œil sur Frédérique Bardin, surtout que plusieurs piliers de la gauche et du centre lui ont apporté leur soutien : Raphaël Glucksmann, (Place Publique), Yannick Jadot (Les Écologistes), et même Gilles Le Gendre député de la circonscription jusqu’en 2024 sous la bannière La République en marche.

Rien n’est joué pour ce dimanche donc, et le taux de participation sera un facteur déterminant pour cette élection qui pourrait enfin offrir un député parisien aux LR.

Une liste d’attente longue comme la patte

À peine dépassé le Ikea de Cronenbourg, les aboiements se font entendre. Une quinzaine de cages longent la rue Entenloch. À l’intérieur, des chiens abandonnés, impatients de sortir, au moins le temps d’une balade avant d’être d’adoptés. C’est au tour d’Ulysse, canidé de race commune au long pelage noir. Les deux pattes en l’air, il est tellement excité qu’il faut trois bénévoles pour le mettre en laisse. 

Ulysse est né en 2024. Il s’est retrouvé à la Société Protectrice des Animaux (SPA) de Strasbourg un an plus tard, en mai 2025. Le jeune chien fait partie des 70 canidés du refuge associatif, 130 chats et quelque 40 « NAC », les nouveaux animaux domestiques (lapins, cochons d’inde, tortues…). Comme partout en France, le refuge associatif de Strasbourg est complet. Selon un rapport sorti jeudi 18 septembre de la SPA et de Ultima, fondation du fabricant de croquettes Affinity, plus de 38 000 animaux abandonnés se sont vus refuser l’accueil par des associations en manque de place en 2024. 

Le risque de l’abstention

Faute de place à la SPA de Strasbourg, les animaux doivent faire la queue

19 septembre 2025

Faute de place à la SPA de Strasbourg, les animaux doivent faire la queue

Chaque année, environ 1500 animaux de compagnie sont abandonnés au centre d’accueil associatif, totalement saturé. Ses bêtes sont mises sur une liste d’attente qui peut durer des mois.

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