Alors, pour endiguer cette recrudescence des vols, le chargé de communication rappelle quelques précautions : « D’abord toujours accrocher son vélo, même si l’arrêt est de courte durée, avec un cadenas digne de ce nom. » Il conseille également de privilégier les abris dédiés, placés sous vidéosurveillance. En cas de vols, ne pas oublier de déposer plainte en commissariat ou sur le site masecurite.interieur.gouv.fr. Si le vélo dispose d’un numéro d’identification, ses chances d’être retrouvés passent de 3 % à 10 %, selon les chiffres de l’IFRESI-CNRS.
Près de 1 900 vélos volés en 2024
Avec ses 600 km de piste cyclable, l’Eurométropole de Strasbourg fait office de capitale française de vélo. Et comme nombre de grandes agglomérations, la ville est en proie au phénomène de vol de vélo. Selon les données de la police municipale de Strasbourg, 1 859 vols ont été signalés en 2024. Les chiffres de 2025 laissent entendre une légère hausse.
Mercredi, la communication semble avoir fonctionné. Sur le parvis de l’hôtel de police, une vingtaine de cyclistes attendent patiemment leurs tours. Roland, 67 ans, a vu l’information passer sur les réseaux sociaux. S’il est venu, c’est « par sécurité ». D’origine franco-allemande, le vélo, ça le connaît. Gilet fluorescent, bandes réfléchissantes, Roland utilise son vélo plusieurs fois par semaine pour transiter entre les deux pays. Impensable alors pour lui de perdre son appareil. « J’ai été chanceux jusque-là, on ne m’a jamais volé mon vélo. Mais autour de moi, c’est un vrai fléau, je voulais réduire ce risque », reconnaît le septuagénaire.
Depuis 2021, les vendeurs de vélos neufs ont l’obligation de fournir lors de l’achat un numéro d’identification enregistré dans le fichier national unique des cycles identifiés. « Mais cela ne concerne pas les vélos vendus avant 2021, soit une grande majorité des appareils circulant à Strasbourg », déplore le chargé de communication de la police. Il regrette aussi le fait que certains vendeurs ne mènent pas la procédure d’indentification jusqu’au bout, rendant la procédure obsolète. Sur le parvis de l’hôtel de police, plusieurs sont dans ce cas.
L’objectif : proposer aux utilisateurs, en échange de 10 euros et d'une preuve d’achat, de graver sur leur vélo un numéro d’identification unique. Une sorte de carte d’identité, permettant, d’abord de dissuader les voleurs, ou, le cas échéant, de retrouver les vélos qui auraient été volés, grâce à la base de données BicyCode.