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Les nombreux arguments, mis en avant par les Nations unies pour justifier l’emploi du terme « génocide », suscitent la colère de l’État hébreu, qui demande la dissolution de la commission.

« La Commission a conclu qu’Israël a commis un génocide, et continue de commettre un génocide contre le peuple palestinien à Gaza. » C’est l’air grave et le ton solennel que Navi Pillay prononce cette phrase lourde de sens. La juge de la Cour internationale de justice a dirigé la Commission internationale indépendante de l’ONU, chargée d’enquêter sur les violations du droit international humanitaire dans le territoire palestinien. Mardi 16 septembre, son rapport accuse pour la première fois Israël d’avoir commis 4 des 5 crimes constitutifs du génocide, tel qu’il est défini par la Convention de Genève et la Cour pénale internationale. 

Les 72 pages sourcées de l’enquête reviennent sur les exactions commises par Tsahal au sein de la bande de Gaza. L’État hébreu « rejette catégoriquement ce rapport biaisé et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête », a réagi l'Ambassade d’Israël en France sur X, tout en invitant à se tourner vers une étude du Think Tank hébreux Besa Center, qui démontrerait « clairement que ces accusations ne reposent sur aucune base sérieuse ».

« Aucune nécessité militaire ne justifie la politique israélienne à Gaza »

Le 7 octobre 2023, un commando du Hamas s’introduit dans le sud d’Israël et massacre près de 1 200 personnes. Aussitôt, le gouvernement hébreu lance une vaste opération en énonçant des objectifs clairs : légitime défense, neutralisation du Hamas et libération des otages. Après deux ans de combats, la commission mandatée par l’ONU assure qu’il n’y a « aucune nécessité militaire justifiant [le] comportement » de Tsahal dans la bande de Gaza. Les services de renseignement israélien auraient en effet répertorié en mai 2025 comme « mort, ou probablement mort » 8 900 militants du Hamas et du Jihad islamique palestinien à Gaza.  À cette même date, l'enquête avance que 53 000 Palestiniens seraient décédés par l’action de l’armée israélienne. « Cela signifie que 83% des personnes tuées à Gaza étaient des civils », pose le rapport onusien.

Ce dernier note également de « nombreux cas » de Palestiniens ciblés pendants des processus d’évacuations et dans des zones désignées comme sûres. Un acharnement militaire auquel s’ajoute une grave crise sanitaire. « Le système de santé à Gaza s’est effondré », avance l’enquête. Au 24 juin 2025, seuls 36 % des établissements de santé seraient en effet fonctionnels. Des destructions bien au-delà de celles que causeraient une guerre poursuivant un but militaire.

Controversée, la Loi Duplomb devait favoriser l'élevage intensif. © Clémentine Soupart--Lejeune

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Une commission d'enquête de l'ONU a qualifié de génocide les actes d'Israël dans la bande de Gaza. © Jaber Jehad Badwan

Pourquoi une commission d’enquête de l’Onu qualifie de « génocide » la guerre d’Israël à Gaza

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