Vous êtes ici

Les élections aux Pays-Bas, « un coup dur pour les europhobes »


16 mars 2017

Le Parti populaire libéral et démocrate du Premier ministre sortant, Mark Rutte, est arrivé en tête des élections législatives aux Pays-Bas avec 33 sièges sur 150, devant l’extrême-droite du Parti de la liberté. Un scrutin suivi avec attention par les eurodéputés.

« Le résultat des élections législatives aux Pays-Bas est un coup dur pour tous les europhobes » s'est réjoui Manfred Weber, eurodéputé allemand et président du PPE (centre-droit), au lendemain du scrutin néerlandais. Les élections du 15 mars ont débouché sur la victoire du Parti libéral du Premier ministre sortant, Mark Rutte, qui remporte 33 des 150 sièges au Parlement. Annoncé un temps en tête dans les sondages, le Parti de la Liberté, à l'extrême-droite, n'obtient finalement que 20 sièges. A gauche, le Parti du travail subit une véritable déroute (9 sièges contre 38 en 2012) alors que les Verts du GroenLink progressent sensiblement (14 sièges contre 4 en 2012).

Ces dernières semaines, la campagne s'était focalisée autour des thèmes de l'immigration, des « valeurs néerlandaises » et de l'intégration européenne, avec pour point d'orgue les rivalités vis-à-vis de la Turquie qui ont agité le pays dans les jours précédant le vote. Le gouvernement de Mark Rutte avait en effet refusé à deux ministres venus d’Ankara de participer à des meetings, organisés à Rotterdam avec la diaspora turque.

Les élections néerlandaises ont été suivies avec attention par les eurodéputés, réunis en session plénière à Strasbourg du 13 au 16 mars. Pour beaucoup, ce scrutin constituait un indicateur de la montée des populismes en Europe. Certains n’ont pas caché leur inquiétude. Ainsi, Manfred Weber, eurodéputé allemand membre du PPE (centre-droit), s’est prononcé pour l’arrêt des financements européens octroyés aux partis d’extrême droite. « Je ne comprends pas que le contribuable doive financer ceux qui veulent détruire l'Europe » s'est-il insurgé. D'autres se sont montrés plus mesurés. Parmi eux, l’eurodéputé allemand Hans-Olaf Henckel (ECR, conservateurs) qui invite à relativiser l’importance du parti de Wilders, « Quel que soit son score, il reste un petit parti. Cela n’aura aucune conséquence sur l’Europe. »

Baptiste Decharme

Imprimer la page