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11h59 Les Etats-Unis demandent à l’émir qatarie de continuer leur rôle de médiateur dans le conflit

Après une courte escale en Israël, Marco Rubio s’est rendu à Doha. Lors d’une réunion qui n’a duré qu’une heure, il a exhorté l’émir Tamim Ben Hamad Al Thani et ses conseillers à poursuivre leur rôle de médiateur malgré les attaques qui ont visé des dirigeants du Hamas sur le territoire qatarie la semaine dernière.

« Evidemment, c’est à eux de décider ou non s’ils veulent le faire après ce qui s’est passé la semaine dernière, mais nous voulons qu’ils sachent que, s’il y a un pays au monde capable d’aider à mettre fin à ce conflit par la négociation, c’est le Qatar. » en quittant l’aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv.

94 % des plaintes pour viol sont classées sans suite, d'après le Grevio. © Photo libre de droits

Cette nouvelle affaire est la dernière d'une longue série d'affaires concernant Rachida Dati.  © Nikeush

Près de 83 % des plaintes pour violences sexuelles classées sans suite en France, 94 % lorsqu’il s’agit de viol : le groupe d’experts sur la lutte contre les violences à l’égard des femmes et la violence domestique (Grevio) du Conseil de l’Europe vient de publier son dernier rapport sur la situation en France. S’il soulève quelques progrès réalisés ces dernières années, il dénonce l’impunité des agresseurs et préconise une série de mesures nécessaires à la prise en charge des victimes : améliorer les enquêtes, le recueil des preuves, assurer l’accès à un examen médico-légal pour les victimes ou encore proposer un accompagnement psychologique.

Le rapport appelle également à l’introduction de l’absence de consentement dans la définition pénale du viol, comme défini par la Convention d’Istanbul de 2014. En débat depuis plusieurs années, cette révision permettrait de prendre en compte l’état de passivité des victimes, dû souvent à un état de choc, ou à l’ingestion de drogues et substances chimiques. Un projet de loi dans ce sens a été adopté en avril par l’Assemblée nationale et en juin par le Sénat, mais n’a pas encore été promulgué.

Sensibilisation au consentement

Les recommandations faites par le Grevio sont primordiales pour Isabelle Gillette-Faye, directrice générale de la Fédération nationale Gams (Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles, des mariages forcés et autres pratiques traditionnelles néfastes à la santé des femmes et des enfants). Elle estime notamment fondamentale cette introduction du consentement : « Le message est essentiel, ça va changer les rapports entre les filles et les garçons, explique-t-elle à Cuej.info. On parle de culture du viol, je voudrais parler de culture du consentement : si les enfants sont sensibilisés à ce sujet dès le plus jeune âge, il y aura un changement de paradigme. » Pour elle, l’éducation sexuelle doit aller de pair avec cette modification pénale

Mais malgré ce rapport fustigeant la France, Jérôme Moreau, vice-président et porte-parole de la Fédération France victimes, juge tout de même qu’elle est précurseure en matière de lutte contre les violences sexuelles. Il admet cependant que les financements manquent pour mettre en place certaines mesures, et appelle à la tenue d’un Grenelle mais aussi à une prise en charge plus rapide, notamment pour protéger les mineurs. « Nous souhaitons une recommandation de la Haute autorité de santé pour que des repérages soient systématiquement faits pour les violences à caractère sexuel, ce qui permettrait au personnel de santé de poser des questions à la victime et donc de les dénoncer le plus rapidement possible », développe-t-il.

L’Espagne, un modèle ?

Isabelle Gilette-Faye appelle à s’inspirer de l’Espagne, souvent perçue comme le modèle en ce qui concerne la lutte contre les violences faites aux femmes, notamment grâce à leur loi sur les violences conjugales. Elle prévient cependant : « On ne peut pas faire de copier-coller, il faut l’adapter à nos réalités locales. L’Espagne a un fonctionnement très différent du nôtre, puisqu’elle est composée de fédérations. Ce qui fonctionne très bien dans certaines régions est bien moins efficace dans d’autres. »

Traverser la crise

Alors que le pays n’a pas encore de gouvernement, Jérôme Moreau tient à rappeler que les ministères ne sont pas à l’arrêt : « Je fais partie d’un groupe de travail au ministère de la Justice. Tous les acteurs continuent de se réunir, même en l’absence de ministre, pour trouver des moyens de mieux accompagner les victimes. » Mais à l’heure où la crise socio-économique et politique menace de faire tomber le rapport aux oubliettes, le prochain vote du budget sera déterminant pour financer les mesures exigées par le Grevio.

Lucie Porquet

Édité par Quentin Baraja

Des insuffisances dans la législation et les politiques sur les violences sexuelles en France. C’est le constat sans appel du groupe d’experts sur la lutte contre les violences à l’égard des femmes et la violence domestique (Grevio).

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Béatrice Dedieu et Fanny Mentré participent à recueillir paroles et témoignages pour le Centre des Récits du TNS. © Photo Eva Lelièvre

Ecouter les récits intimes, recueillir les paroles, traduire et retranscrire des vies : la directrice du TNS Caroline Guiela Nguyen a mis en place le Centre des Récits à l’automne 2023. Le projet du Théâtre National de Strasbourg (TNS), c’est prendre le réel et le transformer en imaginaire. Valentina, première pièce de la saison 2025-2026, provient de ce processus de création d’un genre unique.

« Petites histoires dans la grande »

« C’est quelque chose de tout à fait inédit dans les théâtres en France, ça n’existe pas ailleurs », explicitent Fanny Mentré et Béatrice Dedieu, du Centre des Récits. Mais comment cette structure fonctionne concrètement ? « On contacte des gens sur le territoire pour réaliser des entretiens. Ça devient une source d’inspiration, un matériau pour écrire de la fiction », précise Fanny Mentré. Cet outil de création a déjà donné naissance à sept spectacles inédits.

« On a créé un maillage sur le territoire, à Strasbourg et dans l’Eurométropole, complète Béatrice Dedieu. On y rencontre énormément de gens issus de pays étrangers. On donne à entendre des propos qui jusqu’alors étaient marginaux, méconnus ou minorisés. On fait attention aux petites histoires dans la grande »

Valentina, c’est précisément cela. L’histoire d’une petite fille roumaine de neuf ans qui devient l’interprète de sa mère, atteinte d’une maladie du cœur et qui ne comprend pas le français. Sa fille doit alors lui annoncer des diagnostics médicaux. Vérité, langage, réalité : le spectacle interroge toutes ces notions. La pièce est interprétée par une majorité d’actrices et acteurs amateurs, membres de la communauté roumaine de Strasbourg. L’œuvre devient onirique, ornée de décors et de costumes enchanteurs. « Valentina prend les atours d’un conte qui, comme tel, mêle effroi et enchantement », s’enthousiasme Le Monde.

Des rencontres vivantes

Flora Nestour, membre du TNS travaillant également sur la pièce, décrit la recherche documentaire qui a nourri les récits. « On est beaucoup allés à l’hôpital : on a écouté les cardiologues, on a interviewé des psychiatres. C’est un dialogue avec la vie. » Mais au-delà de spécialistes, il a fallu partir à la rencontre des gens, et de leur histoire. De l’église orthodoxe roumaine à l’université, en passant par des messages sur des groupes Whatsapp de communautés et une publication sur le site du théâtre, les membres du Centre des Récits ont multiplié les contacts. Puis un atelier de deux semaines a eu lieu au TNS, et toutes ces personnes ont pu narrer leur histoire.

Le théâtre a également fait appel à l'association Migration Santé Alsace. Fanny Mentré et Béatrice Dedieu évoquent les témoignages d’interprètes et d’enfants qui se sont retrouvés en situation de traducteurs pour leur famille et leurs amis. L’une d’elles, alors qu’elle était enfant, avait dû annoncer à sa mère qu'elle avait un cancer. Ces récits intimes dépassent les frontières : la pièce sera également jouée à Lyon, à Limoges, à Calais, mais aussi à Rome et Milan, en Espagne et en Allemagne. Une dimension européenne que l’on retrouve dans certains projets du TNS, qui souhaite créer un Centre européen des récits, « qui rassemblerait des récits pas seulement venus de France mais aussi d’autres pays », confie Fanny Mentré.

Eva Lelièvre

Edité par Axel Guillou

Histoires personnelles transformées en pièces de théâtre : c’est le programme du Centre des Récits du Théâtre National de Strasbourg (TNS). Ce soir, la première de la saison, Valentina, est une création qui en fait partie.

15h43 : Plus de 10 000 enfants de Gaza-ville auraient besoin d'un traitement contre la malnutrition aiguë selon l’Unicef

Plus de 10 000 enfants ont besoin d’un traitement contre la malnutrition aiguë rien que dans la ville de Gaza - ils seraient  26 000 dans toute l’enclave - alerte le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). 

Une condition physique qui met d’autant plus en péril leur vie, alors que l’offensive lancée dans la plus grande ville de l'enclave a provoqué le déplacement de plus de 40% de la population, selon les responsables militaires israéliens. « Le déplacement forcé et massif de familles de la ville de Gaza est une menace mortelle pour les plus vulnérables », a déclaré Tess Ingram, porte-parole de l'organisation onusienne, depuis le sud du territoire.

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