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Donald Trump avait reçu Keir Starmer à Washington D.C en février dernier. © La Maison Blanche

Le propriétaire du navire lié à l'explosion meurtrière dans le port de Beyrouth en août 2020 a été arrêté le 5 septembre à l'aéroport de Sofia, a annoncé mardi la porte-parole du tribunal de la capitale bulgare. Igor Grechushkin, un citoyen russo-chypriote de 48 ans, est désigné par les autorités libanaises comme le propriétaire du Rhosus. Un navire qui transportait le nitrate d'ammonium débarqué dans le port de Beyrouth où il avait explosé, faisant plus de 200 morts, des milliers de blessés et des dégâts énormes. La déflagration, l'une des plus grandes explosions non nucléaires de l'Histoire, avait été provoquée par un incendie dans un entrepôt où était stocké sans précaution le nitrate d'ammonium malgré des avertissements répétés aux plus hauts responsables.

La cargaison de 2 750 tonnes de nitrate d'ammonium était arrivée au port de Beyrouth en novembre 2013. Les autorités portuaires les avaient stockées dans cet entrepôt délabré, selon des responsables libanais, tandis que le « Rhosus », immobilisé après le lancement de poursuites contre le propriétaire, avait coulé dans le port en 2018. Après son arrestation, Igor Grechushkin a comparu devant le tribunal de Sofia le 7 septembre et a été « placé en détention pour une durée maximale de 40 jours », a précisé la porte-parole. Selon la législation bulgare, les autorités qui demandent une extradition ont 40 jours pour envoyer les documents nécessaires pour justifier le transfert de la personne recherchée.

Interpellé grâce à Interpol

Igor Grechushkin a été interpellé à son arrivée en provenance de Paphos (Chypre), sur la base d'une notice rouge d'Interpol, a confirmé à l'AFP une autre source judiciaire bulgare sous couvert de l'anonymat. Une notice rouge est « une demande aux forces de l'ordre du monde entier de localiser et d'arrêter provisoirement une personne dans l'attente de son extradition » ou « d’une action en justice ». « La diffusion du mandat d'arrêt international par Interpol a été effectuée à la demande des autorités judiciaires libanaises, sur la base d'un mandat d'arrêt délivré le 29 septembre 2020 », a déclaré le parquet bulgare dans un communiqué publié mardi. Le propriétaire du Rhosus est recherché pour « introduction d'explosifs au Liban, acte terroriste ayant entraîné la mort d'un grand nombre de personnes, désactivation de machines dans le but de faire couler un navire », a ajouté le parquet.

Selon la police des frontières, Igor Grechushkin a été arrêté lors d'un contrôle de routine des passagers arrivés de Paphos. « Il n’a opposé aucune résistance. Il a longtemps insisté pour parler à un avocat et, après en avoir consulté un, il a pleinement coopéré », a déclaré aux journalistes mardi Zdravko Samuilov, chef de la police aux frontières de l’aéroport de Sofia. Il a indiqué aux agents qu’il venait en Bulgarie « pour faire du tourisme », a-t-il ajouté.

Une enquête toujours en cours

Au Liban, cinq ans après la catastrophe, les familles des victimes continuent à réclamer justice. Un premier juge chargé en 2020 de l'enquête avait jeté l'éponge après avoir inculpé l'ex-Premier ministre, Hassan Diab, et trois anciens ministres. Le juge indépendant Tarek Bitar avait repris l'enquête qu'il avait dû à son tour interrompre en janvier 2023, se heurtant à l'hostilité d'une grande partie de la classe politique, notamment du Hezbollah qui l'accusait d'impartialité, avant d'être poursuivi pour insubordination.

Il a pu reprendre ses enquêtes début 2025 après l'entrée en fonction du président Joseph Aoun et de son Premier ministre, qui ont promis de préserver l'indépendance de la justice, à la suite de la guerre entre Israël et le Hezbollah dont le mouvement chiite est sorti très affaibli à l'automne.

Jade Santerre avec AFP

En juillet, on estimait que sur les 60 000 personnes mortes depuis le début de la répression militaire, 18 500 étaient des enfants. © Hosnysalah

Ce qui s’est passé cette nuit :

Selon l'AFP, peu avant une heure dans la nuit de lundi à mardi, les bombardements se sont intensifiés sur la principale ville de l’enclave.

  • Depuis plusieurs jours, les raids de l’aviation israélienne ne cessaient de se succéder sur Gaza-ville, la plus grande ville de l’enclave. La veille, près de 320 000 habitants de la partie nord de Gaza, notamment la ville de Gaza, auraient quitté la zone.
  • La Défense civile palestinienne fait état de 49 Palestiniens morts lundi.  Le porte-parole de la Défense civile de l’enclave palestinienne a qualifié cette attaque de « massacre majeur ».
  • « Gaza brûle », a félicité Israël Katz sur son compte X. Le ministre israélien de la Défense y réaffirme sa détermination à poursuivre l’offensive.
  • Hier, le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio, était en visite en Israël pour apporter son soutien « indéfectible » à l’offensive dans la ville de Gaza. Un appui qui intervient quelques heures avant le lancement du déploiement des troupes terrestres.
  • Ce matin, avant de s’envoler vers le Qatar, il a pressé le Hamas d'accepter un cessez-le-feu dans « un fenêtre très courte ». « Nous n'avons plus des mois » mais « probablement quelques jours et peut-être quelques semaines » avant de partir vers le Qatar. Favorisant la solution diplomatique, il à toutefois émis des réserves : « Parfois, lorsqu'on traite avec un groupe de sauvages comme le Hamas, ce n'est pas possible, mais nous espérons que cela puisse arriver. »
  • Le représentant américain a également estimé que le Qatar était le pays « qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation » malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

Après le bombardement nocturne du nord de l’enclave palestinienne, le gouvernement israélien a lancé dans la matinée du 16 septembre « une opération de grande envergure » dans le centre de Gaza-ville. La défense civile de l’enclave craint « un massacre majeur ». Retour sur notre live.

Laura Perrusson

Édité par Quentin Baraja

Un fort sentiment anti-Trump

La venue de Trump ne fait pas l’unanimité. Le collectif « Stop Trump », qui regroupe une cinquantaine de syndicats et d’associations britanniques, a d’ores et déjà lancé un appel à manifester, mercredi 17 septembre. Ils dénoncent notamment la politique de haine et de division du dirigeant américain.

Une marche de protestation d’autant plus importante pour le collectif qu’une manifestation d’extrême-droite a réuni 150 000 personnes dimanche à Londres. « En déroulant le tapis rouge pour Trump, Starmer envoie un message extrêmement dangereux et (…) brille par son absence à un moment où le Royaume-Uni a besoin d'un leadership fort pour faire face à l'extrême droite », s’est insurgé le mouvement dans un communiqué.

En 2018, 250 000 personnes avaient défilé dans les rues de Londres contre le président Trump.

La presse anglaise compte sur le « soft power » de la figure royale pour peser dans la balance.

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