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L’Union européenne a adopté des procédures d’urgences en cas de Brexit sans accord pour pallier la sortie du Royaume-Uni des accords européens sur le transport aérien.

Lors d’un débat sur l’avenir de l’Europe, mardi 12 février, le président du Conseil italien Giuseppe Conte a livré un discours europhile, contrastant avec les réalités de la politique menée dans son pays. Il a notamment insisté sur sa volonté de construire une Europe plus proche du peuple.

« Je suis ravi d’être ici. C’est un honneur et je le dis bien sincèrement. » Le président du Conseil italien Giuseppe Conte est intervenu, mardi 12 février, au Parlement européen. Répétant son attachement à une Union européenne (UE) « unie et proche du peuple », il a exposé aux eurodéputés sa vision de l’avenir de l’UE comme l’ont fait avant lui 16 chefs d’Etat et de gouvernement, depuis début 2018. Dénonçant une « Europe dominée par l’administration », Conte a plaidé pour plus d’équité et plus de solidarité.

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La future recomposition du Parlement européen, après les élections de mai, est dans toutes les têtes. © Fabien Albert

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Giuseppe Conte, Premier ministre italien, a défendu sa vision de l'avenir de l'Union européenne devant les eurodéputés. © Mayeul Aldebert

Pourquoi l’Union européenne souhaite-t-elle moderniser le droit d'auteur ? 

La dernière législation sur les règles des droits d’auteur dans l’espace numérique date de 2001. Internet est depuis devenu le principal vecteur de diffusion de musiques et de vidéos. La directive devrait permettre aux auteurs, aux artistes et éditeurs d’être mieux protégés et d’obtenir une meilleure négociation de leurs droits.

Que va changer la directive européenne ? 

Les internautes pourront continuer de partager librement du contenu, tels que les liens-textes et les extraits très courts, sur les réseaux sociaux et les sites Web. Les plateformes Internet, comme YouTube ou Google News, devront quant à elles verser une meilleure rémunération pour le travail des artistes et des journalistes.  L’eurodéputé français Marc Joulaud (PPE, chrétiens-démocrates) s’en réjouit « L’époque où les plateformes ne rendaient de compte à personne est révolue, elles ont une responsabilité vis-à-vis de notre société ».

Ses paroles étaient attendues dans l’hémicycle strasbourgeois, tant son gouvernement de coalition est controversé. En effet, la politique de la Ligue (extrême-droite) de Matteo Salvini, le ministre de l’Intérieur, et du Mouvement Cinq-Étoiles (anti-système) du ministre du développement économique, Luigi Di Maio, ne suit pas les lignes politiques majoritaires du Parlement européen. De quoi provoquer des tensions, notamment au sujet de la fermeture des ports italiens aux navires de migrants ou à l’égard du respect des critères budgétaires imposés par l’UE.

Bras de fer

Sans surprise, le débat avec les eurodéputés a tourné au bras de fer. Les députées italiennes, membres des partis du gouvernement, Mara Bizzotto (ENL, extrême-droite) et Laura Agea (EFDD, souverainistes) ont soutenu le Premier ministre italien. « Vous êtes le premier gouvernement qui ne plie pas, qui a le courage de dire non à Bruxelles », a salué la première.

Mercredi 13 février, une résolution dénonçant le recul du droit des femmes en Europe a été adoptée par le Parlement européen. Parmi les thèmes abordés, l'avortement. Edouard Martin, eurodéputé socialiste français, alerte sur le recul de ce droit. 

Politiquement et matériellement, l'accès à l'IVG se complique pour certaines femmes européennes.© JUDITH BARBE

L’interruption volontaire de grossesse (IVG) est-elle menacée au sein de l’Union européenne ?

La liberté des femmes à disposer de leur corps est attaquée. En Espagne, il y a quelques années, le gouvernement de Mariano Rajoy a tenté de passer une loi qui remet en cause l’IVG. En Italie, c’est la clause de conscience des médecins qui bloque l’accès à l’avortement. En Sicile, il n’y a plus qu’un médecin qui le pratique. Cela créé des inégalités entre les femmes, celles plus riches qui avortent dans un autre pays, et celles qui le font de manière non encadrée, plus dangereuse. Aucun pays n’est épargné.

 

Comment expliquer le recul de ce droit ?

Il y a un retour du religieux dans la sphère politique. A la commission des droits des femmes du Parlement européen, où je siège, je sens une pression de la part des députés issus de partis catholiques, par exemple de Pologne ou de Roumanie.

 

Quelles solutions peut proposer l’Union européenne ?

On peut durcir la législation. La Commission européenne doit mettre la pression sur les États. Nous devrions donner plus de fonds aux ONG féministes. Nous devons nous opposer aux associations qui luttent contre le droit des femmes, qui ont un accès facile aux élus. L’Europe est parfois à plusieurs vitesses. Elle ne doit pas l’être sur la question de l’égalité entre les genres.

 

Judith Barbe

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Edouard Martin, eurodéputé socialiste français (S&D, sociaux-démocrates) © MAYEUL ALDEBERT

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