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La Bosnie-Herzégovine est candidate depuis 2016 à l'entrée dans l'Union européenne. ©Maxime Arnoult 

Le 13 février, le Parlement européen a adopté un rapport regrettant la lenteur des réformes politiques en Bosnie, pays candidat à l'adhésion à l'Union européenne. Jean-Arnault Derens, rédacteur en chef du Courrier des Balkans, partage l'inquiétude des eurodéputés.

Depuis 2016, la Bosnie souhaite intégrer l’Union européenne. Cette volonté est-elle partagée par la population ?

Les Bosniens sont, dans leur grande majorité, favorables à une entrée dans l’Union européenne, mais cela n’est pas prêt d’arriver. Aujourd’hui, la Bosnie va extrêmement mal. La division, entre les Serbes orthodoxes, les Croates catholiques et les Bosniaques musulmans est très forte. Depuis les élections d’octobre 2018, le pays n’a pas de gouvernement stable alors envisager d’entrer dans l’Union n’est pas sérieux. 

Le Parlement européen demande aux autorités bosniennes de mieux protéger les droits de l’homme, les minorités et la liberté d’expression. Sont-elles en mesure de le faire ?

Le pouvoir politique en place est composé d’oligarques nationalistes corrompus issus des deux entités autonomes, l’une serbe, l’autre croato-bosniaque. Ils se disent favorables à l’Union pour ne pas avoir de problème avec Bruxelles. Mais les vrais sujets de chômage, d’exode massif, d’éducation ne sont pas abordés.

Il n’y a donc pas une volonté forte du pouvoir politique d’accélérer le processus d’intégration ?

Pas du tout ! Les élites politiques jouent sur les divisions du pays et provoquent des crises pour se maintenir au pouvoir. Milorad Dodik, le président serbe de Bosnie a d’ailleurs annoncé qu’il n’agirait qu’au profit de sa communauté. Les Bosniens savent que leurs dirigeants sont corrompus. Ceux qui le peuvent préfèrent migrer dans l’Union européenne plutôt que d’attendre une hypothétique adhésion de leur pays. 

Recueilli par Fabien Albert

© LOANA BERBEDJ 

Le Parlement européen a adopté un programme de lutte contre la fraude 

Lundi 11 février, Antonio Tajani a renommé les studios radio du Parlement européen du nom d’Antonio Megalizzi et Bartosz Orent-Niedzielski, tous deux victimes de l’attentat de Strasbourg.

 

Le Parlement européen a approuvé un nouveau programme anti-fraude et appelle au doublement de son budget.

Les eurodéputés ont trouvé, mardi 12 février, un consensus pour mieux lutter contre la fraude aux fonds européens. Le projet de réglement adopté à une large majorité prévoit le renforcement du système de communication entre les douanes des différents pays ainsi qu’un perfectionnement du logiciel pour signaler des irrégularités.

Ces propositions s’appuient sur le rapport annuel de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF). Cet organisme de la Commission européenne dénonce régulièrement la fraude aux fonds européens, à la TVA et aux droits de douanes. En 2017, l'OLAF a ainsi réalisé plus de 1100 enquêtes et a pu récupérer plus de 3 milliards d’euros à la suite des infractions constatées.

Mais il reste à régler la question du financement du nouveau programme adopté par le Parlement. Son rapporteur, l'Espagnol José Ignacio Salafranca (PPE, chrétiens-démocrates), a en effet plaidé pour un programme plus ambitieux que celui présenté par la Commission européenne, proposant de doubler le budget initialement proposé, pour atteindre 360 millions sur sept ans (2021-2027). Un point épineux qui devrait provoquer de vives discussions entre les vingt-huit ministres des Finances des Etats membres, dans un contexte budgétaire très contraint.

Maxime Arnoult

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Les studios radio du Parlement européen portent désormais les noms d'Antonio Megalizzi et Bartosz Orent-Niedzielski. © Sarah Lerch

Les studios radio du Parlement européen portent depuis lundi 11 février les noms d’Antonio Megalizzi et Bartosz Orent-Niedzielski, dit “Bartek”. Les deux journalistes d’Europhonica ont été assassinés en décembre 2018, lors de l’attaque terroriste à Strasbourg. La cérémonie présidée par Antonio Tajani, le président du Parlement européen, s’est conclue par le lancement de la première émission radio d’Europhica depuis décembre. « Leur projet commun transformera leur mémoire en une présence vivante, non seulement au Parlement, mais aussi auprès des étudiants, qu’ils essayaient d’informer sur l’Europe », a déclaré le président du Parlement européen.

Europhonica, le réseau de radios associatives européennes à destination des jeunes, espère voir ce geste symbolique d’Antonio Tajani transformé en actes. « Nous demandons au Parlement européen de prendre des mesures concrètes avant les prochaines élections pour que le rêve d'Antonio et Bartek ne soit pas vain », a réclamé Andrea Fioravanti, journaliste d’Europhonica. Une manière de promouvoir la liberté et la capacité d’informer les jeunes citoyens européens.

Sarah Lerch

Plus de deux millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays depuis 2015 en raison de la crise économique, politique et humanitaire. Parmi eux, ils sont quelques centaines à avoir atterri à Strasbourg.

Rafael Balza, procureur dissident, Cosme Carmona, chef d’entreprise chevronné, et Sebastian Granadillo, cuisinier fraîchement diplômé, vivent désormais à Strasbourg. Ils racontent leur pays et ses dérives, qui les ont poussé à le quitter. Ils décrivent le tournant autoritaire, l’insécurité chronique et l’impossibilité de gagner sa vie décemment, avec la dégringolade du bolivar.

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Cosme Carmona, 71 ans, avait deux entreprises au Venezuela, aujourd'hui fermés en raison de la crise économique et humanitaire. / Augustin Campos

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Rafael Balza, 48 ans, est arrivé en France en septembre 2018, quelques jours après avoir été agressé par des hommes armés. / Augustin Campos

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