Noël fait grimper les ventes
Si la rentrée littéraire reste l’un des moments forts pour les libraires en terme de ventes, elle fait surtout office de rampe de lancement pour les quatres plus importants mois de l'année qui s’annoncent, avec en ligne de mire les fêtes de fin d’année : « On réalise plus d’un quart de notre chiffre d’affaires seulement sur le mois de décembre », s’enthousiasme t-il.
« Ce sont les prix littéraires attribués en novembre qui font vendre », analyse l’éditeur Jean-Luc Barré. Forts d’une nouvelle médiatisation, les livres consacrés par les jurés vont alors réapparaître en haut des étals. Du côté des éditeurs, on confirme cette tendance : « Les ventes de Noël sont considérables, sans aucun doute les meilleures que nous réalisons », confie Jean-Luc Barré. L’ancien écrivain l’affirme, le livre fait partie des valeurs sûres que l’on retrouve régulièrement sous le sapin. « C’est un produit que les gens veulent et aiment offrir », affirme l’ancien écrivain.
Robin Magnier
L'e-cigarette : un investissement payant ?
Avec le boom de la cigarette électronique dans les années 2011-2013, les magasins spécialisés dans les produits de vapotage sont désormais bien visibles dans les rues. Gérant d'un « Vapo Shop » dans le quartier de la Krutenau à Strasbourg, Didier Freund fait partie de ceux qui ont surfé sur cette vague. « J'ai ouvert mon magasin en 2013, quand j'ai commencé à vapoter pour arrêter de fumer, et que j'ai vu que ça marchait », raconte-t-il. Si les prix d'une cigarette électronique peuvent varier de 25 à 800 euros, Didier Freund s'arrête au palier de 130 euros. « C'est un bon investissement, affirme-t-il. Il faut compter six euros les 10 ml, ce qui équivaudrait à un paquet de cigarettes à seulement un euro. » Pour arrêter de fumer, la stratégie de l'e-cigarette semble faire ses preuves : selon le Baromètre de Santé publique France, 700 000 personnes se seraient sevrées grâce à elle, entre 2010 et 2017.
La guerre des vape shops et des tabagistes
Forcément, le marché du tabac en pâtit. Jeudi 12 septembre, le fabricant britannique de cigarettes British American Tobacco (BAT) a annoncé la suppression de 2 300 emplois dans le monde, pour se réadapter aux nouveaux modes de consommation.
En France, l'abandon de la cigarette traditionnelle s'observe de manière spectaculaire : depuis 2016, le nombre de fumeurs a baissé d'1,6 million. 2019 est une année charnière pour la cigarette électronique : avec la loi anti-tabac du gouvernement, le prix du paquet frôle maintenant les 10 euros.
Face à cela, les bureaux de tabac s'adaptent : beaucoup ont désormais une étagère consacrée aux produits de vapotage. Une concurrence nouvelle pour les magasins spécialisés, qui ne semble pas inquiéter le gérant du Vapo Shop de la Krutenau. « Les buralistes n'y connaissent pas grand chose, estime-t-il. Ils peuvent vendre, mais n'ont pas bonne réputation. Quand une e-cigarette tombe en panne, ils ne savent pas la réparer et n'ont pas de service après-vente. » Les magasins spécialisés représentent actuellement 55% du marché français de la vape. Internet en détient 25%, tandis que les bureaux de tabac représentent 20% des ventes.
Caroline Celle
Vous avez donc l’impression que ce phénomène s’est aggravé depuis que vous êtes maire ?
Incontestablement. Et cela se voit d’abord à la façon dont la population s’adresse à ses élus. Avant, les habitants m’appelaient « Monsieur le Maire », alors qu’aujourd'hui, seule une partie d’entre eux le font. Bien sûr, il ne faut pas généraliser ce phénomène. Toute la population ne va pas à l’encontre des maires ! La grande majorité continue même d’avoir un profond respect pour notre fonction. Mais il est vrai que mes collègues et moi sommes régulièrement confrontés à des gens irrespectueux. Par exemple, lorsque des habitants viennent me soumettre des problèmes personnels, ils peuvent me traiter de tous les noms, voire devenir agressifs, si je ne leur donne pas raison.
Comment gérez-vous ce genre de situations ?
Il faut rester calme, faire preuve de pédagogie et en parler avec ses adjoints, sinon la situation peut facilement déraper. J’ai la chance d’avoir une équipe et, ensemble, nous arrivons généralement à trouver une porte de sortie. Parfois, ce n’est pas simple, je dois même appeler la gendarmerie en dernier recours. Heureusement, cela n’arrive pas souvent.
Qu’attendez-vous du projet de loi du gouvernement ?
Je ne sais pas s’il y a grand chose à attendre. Le plus important, c’est de ne pas compliquer davantage la tâche des élus. J’entends par là d’arrêter d’édicter des normes, des circulaires incompréhensibles… Nous les maires, on est responsables de tout. Quand j’étais élève, nous avions des cours d’instruction civique, durant lesquels on nous apprenait le rôle de certaines fonctions, comme celle de maire. La première chose à faire, c’est de se concentrer sur l’éducation des plus jeunes, en leur enseignant notamment le respect de l’autre.
Laurie Correia
Arômes fruités, mentholés ou encore au goût de boissons alcoolisées... Les liquides des cigarettes électroniques ont de quoi tenter les plus irréductibles fumeurs d'arrêter le tabac. Le marché des e-cigarettes, dans le monde, représente plus de 10 milliards de dollars en 2017 et dépassera les 30 milliards d'ici 2030, selon les estimations du rapport « Global e-cigarette market » de Research Cosmos. Si les Etats-Unis sont numéro un sur le marché mondial de la vape, la France se place crânement au 3e rang.