Aucun signal traduisant la volonté d'un départ
Déjà, au tout début du quinquennat, une grappe de ministres, en délicatesse avec la justice, avait été assurée de l'appui d'Emmanuel Macron. Marielle de Sarnez, chargée des Affaires européennes, Sylvie Goulard, ministre des Armées, et François Bayrou, Garde des Sceaux – tous membres du MoDem – sont alors soupçonnés d'avoir rémunéré des permanents avec des fonds alloués aux assistants parlementaires des députés européens. A l'époque, déjà, François Bayrou était sorti rassuré d'une entrevue à l'Elysée : « C'est le président de la République qui en décidera mais je l'ai vu plusieurs fois ces dernières 47 heures, il ne m'a donné aucun signal qui traduisait la volonté d'un départ », déclare-t-il à L'Opinion, le mardi 20 juin 2017. Et d'ajouter, sûr de ses arrières : « Vous pensez que je vous dirais tout ça si je partais ? » Le lendemain, il démissionne, avec ses deux collègues du MoDem.
Emmanuel Macron n'est pas du genre à lâcher un proche. Surtout Richard Ferrand, l'un de ses plus anciens et fidèles partisans. Alors, peu après sa mise en examen, mercredi 11 septembre, dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne, c'est tout naturellement que le président de l'Assemblée nationale a reçu un appel du chef de l'Etat, pour l'assurer de son soutien. Un soutien qui laisse une légère impression de déjà-vu. Et qui n'est pas forcément du meilleur augure. En effet, le président de la République s'est fait une habitude de voler au secours de ses ministres pris dans des affaires. Ce qui n'a pas empêché certains de présenter leur démission par la suite.
Après sa mise en examen, Richard Ferrand a reçu un appel de soutien d'Emmanuel Macron. Le président de la République a l'habitude de témoigner son appui à des ministres pris dans des affaires. Ce qui n'a pas empêché plusieurs d'entre eux de démissionner.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a annoncé, le 10 septembre, sa volonté d’annexion d'une partie de la Cisjordanie occupée, la vallée du Jourdain, en cas de réélection le 17 septembre prochain. En pleine campagne législative, le leader de droite souhaite conquérir l’électorat des juifs orthodoxes, favorables à l’annexion de la Cisjordanie, alors qu’il est au coude à coude avec son rival du centre droit, Benny Gantz, du mouvement Bleu Blanc.
La Cisjordanie est en partie occupée par Israël depuis 1967, suite à la défaite des pays arabes lors de la guerre des Six Jours. Benjamin Netanyahou, en poste depuis 2009, a multiplié les dispositions en faveur des colonies dans les territoires palestiniens : légalisation, incitations fiscales, aides financières gouvernementales. Les colonies sont pourtant illégales au regard du droit international.
Les villes palestiniennes exemptées
Mais pour briguer un cinquième mandat, Benjamin Netanyahou souhaite aller plus loin dans l’annexion : exercer la souveraineté israélienne sur la vallée du Jourdain, jusqu'au bord de la mer Morte. Il a précisé que l’annexion ne concernerait pas la ville de Jéricho et les villages palestiniens. Une promesse qui risque, cependant, de mettre à mal le projet de constitution d’un Etat palestinien. Les Etats-Unis doivent présenter un plan de paix pour la région à l’issue des élections, alors que Donald Trump soutient la politique de Benjamin Netanyahou.
Pauline Boutin et Benjamin Martinez