Mathilde Golla, du Figaro, a décidé de se passer de la grande distribution. Par ce geste, elle souhaite soutenir l'agriculture et les producteurs, en pleine crise.
"Pouvons-nous vivre sans ces grandes surfaces, nous, les champions mondiaux des supermarchés ?" C'est pour répondre à cette question que la journaliste Mathilde Golla s'est lancée un défi : "Vivre un mois sans mettre les pieds dans un supermarché".
La journaliste du Figaro raconte son expérience sur son compte Twitter, avec le hashtag #unmoissanssupermarche. Depuis samedi, elle a publié une trentaine de tweets et une vidéo de présentation.
Elle explique vouloir "soutenir la cause agricole" mais admet ne pas être "une grande habituée de la consommation alternative". Pour résoudre cette difficulté, elle compte sur les trucs et astuces des internautes, qui pourront communiquer avec elle via les réseaux sociaux.
Les conseils ne manquent pas. Son aventure a débuté dans le 12e arrondissement de Paris dans un marché de producteurs de pays, conseillé par @Myriamdecoeur. Aligot de l'Aveyron (6 euros la barquette de 600 grammes), vinaigre de Corrèze (2,8 euros la bouteille), pommes de Corrèze (1,8 euros/kg), miel bio, fromage… soit plus de 43 euros au total. Une somme inaccessible aux plus modestes.
Repas entre amis avec les produits du #marchedesproducteurs ;-) #unmoissanssupermarche @Le_Figaro pic.twitter.com/ijXIJ5t5vN
— Mathilde Golla (@Mathgolla) 14 février 2016
Puis, direction Marseille (sans plus d'explications). La journaliste a été séduite par une épicerie paysanne dont les gérantes Delphine et Camille achètent aux producteurs locaux, "sans négocier les prix" à la baisse. Elle s'en sort pour 28 euros pour deux repas : une note salée pour @MaMartinuzzi, qui propose à Mathilde Golla de renommer son défi "[échange] supermachés contre produits de luxe".
Delphine&Camille de #épiceriepaysanne #lespissenlits achètent aux #producteurs locaux #unmoissanssupermarche pic.twitter.com/fEJiI5gu1D
— Mathilde Golla (@Mathgolla) 17 février 2016
D'autres solutions, moins coûteuses, sont suggérées par les internautes. Comme les AMAP, qui se développent et proposent des paniers de produits locaux et de saison.
L'avantage de toutes ces alternatives est de limiter ou de faire disparaître les intermédiaires, accusés de capter l'essentiel de la valeur des produits, aux dépens des producteurs.
Mathilde Golla attend toujours les conseils des internautes concernant les produits de consommation courante et d'entretien, quitte à subir une pénurie de détergent.
Christelle Pravixay