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Au programme de la presse ce mardi : deux différentes faces de la crise, des combats politique et sportif. Mais également un apprenti espion, un putschiste et un projet martien.

Si la crise frappe toute l'Europe, les conséquences peuvent différer selon les pays. En France, de nombreux retraités travaillent au noir pour parvenir à boucler leurs fins de mois. Un dossier d'Aujourd'hui en France illustre ce phénomène en pleine expansion. Pour le quotidien, « le problème est aigu. Les retraités contraints de recourir à des petits boulots pour joindre les deux bouts se rencontrent dans toutes les familles ». Ils seraient près de 3 millions selon l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale.

Autre conséquence, en Suisse cette fois-ci : la ruée vers les grosses coupures. Le Matin.ch nous apprend que les billets de 1000 francs (820 euros) n'ont jamais autant eu le vent en poupe auprès des particuliers. « Une des raisons du succès serait la réserve de valeur, à savoir conserver les économies chez soi », explique le site suisse, qui ajoute que les entreprises vendant des coffres-forts s'en frottent les mains.

Deux matchs engagés

Dans ce contexte morose, les insultes s'invitent dans la vie politique française. « Salopard ! Toi-même », titre en écho Libération, qui revient également sur la fracture entre les deux principales traditions de la gauche. Après les propos musclés de Jean-Luc Mélenchon à l'encontre de Pierre Moscovici, la rupture semble définitivement consommée entre Parti de Gauche et Parti socialiste. « Haro sur l'ancien camarade, écrit Libération. Au PS, les attaques de Mélenchon ne déclenchent plus les «Oh, Jean-Luc, on le connaît...» d'avant 2012. Fini. » 

La Une de Libération.

Un tout autre match va se jouer ce soir au Stade de France. Opposée à l'Espagne, l'équipe de France peut effectuer un très grand pas vers la qualification pour la Coupe du Monde 2014. « Soirée de rêve », titre L'Equipe. Alors que So Foot.fr se concentre sur cinq Bleus en pleine confiance : Franck Ribéry, Blaise Matuidi, Mathieu Valbuena et les deux néo-internationaux Raphaël Varane et Paul Pogba, tous titulaires. La presse sportive espagnole décrète quant à elle la mobilisation générale. Marca arbore une tour Eiffel aux couleurs espagnoles tandis qu'As s'approprie l'hymne français. « Allons enfant de la Patrie », titre le quotidien madrilène. En français dans le texte.

La Une de Marca, résolument derrière sa « Roja »

Espionnage et dictature

Le Figaro revient sur le « prisonnier X », cet agent du Mossad retrouvé mort en 2010, pendu dans sa cellule d'une prison israélienne. Reprenant des informations de médias australiens et de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, le quotiden raconte que Ben Zygier aurait été « très durement puni pour avoir joué à l'apprenti espion ». Déconsidéré par ses supérieurs, l'homme avait voulu prouver sa prétendue valeur en nouant contact avec le Hezbollah. Conséquence : il a livré par mégarde deux agents doubles au parti chiite.

En Centrafrique, un dictateur remplace un dictateur. A la suite du coup d'Etat qui a délogé du pouvoir François Bozizé, Slate Afrique.com dresse le portrait de son architecte, Michel Djotodia. On y découvre un homme qui manie déjà très bien les outils du bon putschiste : instauration d'un couvre-feu, suspension de la Constitution, dissolution de l'Assemblée nationale et refus d'organiser des élections avant trois ans. « Le tombeur de François Bozizé compte gouverner la Centrafrique à coup d'ordonnances durant les trois prochaines années », explique Slate Afrique.

Capture d'écran de Slate Afrique.com

Télé martienne

Aller sur Mars ne suffit pas, il faut y organiser une émission de téléréalité. Ce projet farfelu est expliqué dans l'édition hebdomadaire du New-York Times, publiée par Le Figaro. Il nous vient des Pays-Bas, où un ingénieur de 36 ans souhaite envoyer quatre personnes sur la planète Rouge en 2023. Leur mission serait retransmise sous la forme d'une « émission de téléréalité mondiale durant plusieurs années », explique le quotidien. Un projet coûtant la modique somme de 6 milliards de dollars.

Raphaël Badache