Mercredi 16 septembre avait lieu le vernissage de la fresque de street-art réalisée par l'artiste local Dan 23 devant le restaurant universitaire Paul Appell. L'occasion de renouer avec l'art pour les 150 spectateurs présents ce soir.
Dan 23 a commencé le street-art à l'âge de 12 ans. © Cyrielle Thevenin
"Ça fait du bien de revoir le public. C'est le redémarrage de la culture qui est en grande difficulté". Dans le jardin de la cité universitaire Paul Appell, le directeur du Color Art Festival, Julien Lafarge, reprend espoir. En cette soirée du mercredi 16 septembre, 150 personnes sont venues assister au vernissage des oeuvres de street-art réalisées sur un mur de la cité et à l'entrée du restaurant universitaire par les artistes Grems et Dan 23. Une jauge limitée pour éviter tout risque sanitaire. "C'est très stressant d'organiser un événement dans un tel contexte. Il y a la question de la responsabilité si jamais il se passe quelque chose", confesse Juliette Lacladere, chargée du pôle culture au Crous. L'ambiance se veut festive. Un DJ diffuse de la musique électronique et des boissons sont offertes au public.
Des projets bouleversés par la Covid19
Mais difficile d'oublier le contexte sanitaire. L'un des artistes, Grems, n'a pas pu être présent à cause d'une suspicion de Covid. Le public est tout de même invité à découvrir son oeuvre, un grand chat noir perché sur un mur de la cité.
L'artiste n'a pas pu être présent à cause d'une suspiscion de Covid. © Cyrielle Thevenin
Dan 23 n'a lui pas été perturbé par les événements sanitaires, qui l'ont pourtant contraint à changer de projet. "Je devais faire une fresque à Haguenau avec des élèves qui devaient être incorporés dans la réalisation. Mais il y a eu le confinement. Beaucoup de mes projets sont tombés à l'eau, mais c'est le cas pour tout le monde donc ça ne m'a pas vraiment stressé", explique cet artiste engagé.
Les spectateurs ont assisté en direct à la signature de l'oeuvre. © Cyrielle Thevenin
Ce soir, il présente une oeuvre pour sensibiliser à l'écologie. "C'est le rôle des artistes de mettre en lumière les dysfonctionnements de la société, puisqu'ils peuvent s'exprimer librement", considère-t-il. Il se dit content de sa réalisation, un colibri "grand, coloré, et bien placé".
Sensibiliser à l'environnement
Sur le colibri, installé devant le restaurant universitaire, la mention "Je fais ma part" évoque la légende de l'oiseau. "La légende dit que le plus petit oiseau du monde a porté une petite goutte d'eau sur lui pour tenter d'éteindre l'incendie d'une forêt. Le tatou s'est moqué de lui : “Tu penses que tu vas éteindre le feu avec ça ? - Non, mais je fais ma part”, lui a répondu le colibri. "L'écologie c'est ça, si chacun fait sa part, on peut changer les choses", explique l'artiste local aux spectateurs. Parmi eux, Hippolyte, 18 ans. "L'ambition derrière l'oeuvre a été à peine évoquée, je trouve que c'est un peu facile", regrette cet étudiant en éco-gestion. Alice et Marianne, étudiantes en design de mode sont séduites : "L'oeuvre est vraiment très belle, il y a plein de détails, une variation de couleurs mais c'est harmonieux. Et c'est très important de sensibiliser à l'environnement". Surtout, les deux étudiantes ont apprécié de pouvoir assister à un vernissage en plein air. "C'est vraiment cool vu le contexte actuel", précise Alice.
Cyrielle Thevenin