Le "memorandum" de politique économique convenu entre Athènes et ses créanciers publics (UE, BCE et FMI) prévoit de nouvelles et sévères économies budgétaires. Il devrait être voté ce dimanche au Parlement.
Les parlementaires grecs doivent voter dans la nuit de dimanche à lundi de nouvelles mesures d'austérité pour débloquer un nouveau prêt de 130 milliards d'euros. (Crédit photo: Flickr/d3l/CC BY 2.0)
D'ici la fin année, la Grèce devra ramener son déficit budgétaire en dessous des 2,06 milliards d'euros. Dès 2013, le pays devra afficher un excédent d'au moins 3,6 milliards, puis 9,5 milliards en 2014. Pour y arriver, voici les sept mesures que doivent voter les parlementaires grecs cette nuit :
1,076 milliard. Réduction des remboursements de médicaments.
50 millions. Réduction des heures supplémentaires pour les médecins hospitaliers.
300 millions. Coupe dans les dépenses militaires.
30 millions. Suppression de quelque 500 postes de maires, adjoints et personnels de collectivités locales.
270 millions. Réduction des dépenses du gouvernement central liées aux élections.
400 millions. Baisse du budget d'investissements publics.
300 millions. Réduction sur les retraites ou retraites complémentaires les plus élevées.
325 millions. Cette économie supplémentaire doit être identifiée et mise en oeuvre avec la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international.
4,5 milliards (d'ici fin 2012) et 15 milliards (d'ici fin 2015). Au premier semestre, les parts publiques dans les compagnies gazière (Depa), des eaux (Eydap-Eyath), pétrolière (Helpe), et des Jeux (Opap) seront vendues.
Moins 22% sur le salaire minimum par rapport à son niveau de janvier 2012. Moins 32 % pour les moins de 25 ans.
Suppression des hausses automatiques de salaires, y compris celles basées sur l'ancienneté.
Adoption d'une réforme-cadre d'ici juin 2012, augmentation des contrôles fiscaux, embauche de contrôleurs, fermeture des bureaux d'impôts inefficaces, mise en réseau informatique des perceptions, préparation d'un plan anticorruption.
Moins 10% sur les salaires des régimes spéciaux de la fonction publique (magistrats, police...), à partir du 1er septembre.
15.000 salariés de la fonction publique seront placés dans une réserve de main d'oeuvre, payés à 60% de leur salaire de base.
Poursuite de la réforme du système de santé publique commencée en 2010 (développement des médicaments génériques, des e-prescriptions, centralisation des achats de médicaments)
Les banques auront une date limite imposée par la Banque centrale pour procéder à leur recapitalisation sur le marché.
François Régnier avec AFP