Dix personnes ont été tuées mardi 4 février, lors d'une fusillade dans un centre d'enseignement pour adultes d'Örebro, à l'ouest de Stockholm. La Suède est sous le choc au lendemain de la pire tuerie de son histoire.
Ce mercredi 5 février, la Suède s’est réveillée traumatisée au lendemain de la tuerie la plus meurtrière de son histoire. Mardi, en milieu de journée, un homme armé a tué dix personnes, selon un bilan de la police locale. Six autres personnes, toutes adultes, sont prises en charge à l'hôpital pour des blessures par balles.
La tuerie a eu lieu dans un centre d'enseignement pour adultes, fréquenté par près de 2000 personnes, dans la ville d’Örebro (107 000 habitants) située à 200 km à l’ouest de Stockholm.
Le suspect se serait suicidé
"Beaucoup d'éléments vont dans le sens" d'un suicide, a déclaré Roberto Eid Forest, commandant de la zone de police d'Örebro, précisant que le "suspect a été retrouvé mort" par les policiers lors de la fouille des locaux.
Le mobile reste inconnu et la police lance un appel à témoins. “Nous pensons toujours qu'il s'agit d'un acteur solitaire. Nous reviendrons sur les motivations exactes”, précise Roberto Eid Forest. La police a toutefois écarté un motif idéologique. Les autorités n'ont communiqué que peu d'éléments sur le profil du tueur. L'assaillant avait un permis de port d'armes et un casier judiciaire vierge. Il n'avait aucun lien connu avec un gang, selon la police.
La chaîne de télévision suédoise TV4 affirme que le suspect aurait 35 ans et que la police aurait perquisitionné son domicile.
Un pays en deuil
C’est toute la Suède qui est sous le choc face à “un cauchemar devenu réalité", comme l’écrit le quotidien Dagens Nyheter. Les drapeaux ont été mis en berne sur le Palais royal, le Parlement et les bâtiments du gouvernement. Face à cette tragédie, les réactions des dirigeants suédois se sont enchaînées toute la soirée. Le roi de Suède, Carl XVI Gustaf, a déclaré mardi soir qu'il avait appris la nouvelle de la fusillade avec "tristesse et consternation". Le Premier ministre avait déploré quant à lui "un jour très douloureux pour toute la Suède". "Mes pensées vont également à tous ceux dont la journée scolaire normale a été remplacée par l'horreur. Être enfermé dans une salle de classe, craignant pour sa vie, est un cauchemar que personne ne devrait avoir à vivre", avait écrit Ulf Kristersson sur X. Selon le Premier ministre suédois, il s'agit de "la pire tuerie de masse" de l'histoire du pays. Il est attendu dans la journée à Örebro pour une prise de parole.
Mis à jour le 05/02 à 12h00
Abel Berthomier, Tristan Vanuxem avec l’AFP