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Dans sa clientèle, Louise Geber compte « environ 70 % de femmes et 30 % d’hommes », selon elle. © Moncef Arbadji

Ce matin, Louise Geber a le temps. Celui de ranger soigneusement chaque nouvelle pièce dans sa boutique Ligne Nature. Le temps, aussi, d’accorder un entretien surprise à Cuej.info sans avoir à surveiller l’heure. Pour l’instant, personne n’a franchi la porte de son enseigne. « La fréquentation est très aléatoire en ce moment », précise la commerçante. Il faut dire que l’échoppe vient à peine de prendre ses marques : elle s’est installée il y a quinze jours rue Finkwiller, au sud de la Grande Île de Strasbourg. « On était rue Sainte Madeleine jusqu’ici mais on avait que 30m2, détaille la gérante, tout sourire. Là, on peut enfin s’étaler ! » 

Dans ses nouveaux locaux deux fois plus grands, Louise Geber espère donner envie aux clients d’acheter des vêtements écoresponsables. Ils doivent notamment toujours être composés d’au moins 70 % de cotons bio, ne pas contenir d’OGM (Organisme génétiquement modifié) et être issu du commerce équitable sur toute la chaîne de production. Lundi 15 septembre, la Commission européenne a reçu un courrier adressé par les principales fédérations européennes de textile pour demander d’agir urgemment contre la mode éphémère. Un mouvement soutenu « évidemment » par la responsable.

Ici et là sont accrochés toutes sortes de pièces : pulls, pantalons, chaussettes, sacoches, costards… Les t-shirts, eux, sont composés pour la plupart d’une couleur unie, avec parfois une image imprimée au centre ou un petit insigne brodé. À l’instar de « ce superbe vélo ou de ce champignon, dont les Strasbourgeois raffolent », assure la vendeuse. Les collections sont renouvelées deux fois par an.

Martinique : un nouveau souffle contre la vie chère

16 septembre 2025

Martinique : un nouveau souffle contre la vie chère

Le dispositif de lutte contre la vie chère va être élargi dès ce mardi en Martinique alors que les prix des produits du quotidien se maintiennent à des niveaux bien plus élevés dans l’île que dans ...

La boutique Ligne Nature propose de la vente en ligne, en plus de sa boutique présente à Strasbourg. © Moncef Arbadji

Une étude publiée lundi confirme que l’usage des produits phytosanitaires touche davantage les personnes vivant à proximité des sites viticoles. Pourtant « difficile de se passer » de ces produits commente le vice-président de l’Association des viticulteurs d’Alsace. 

Très attendus, les résultats de l’étude nationale PestiRiv sur l’exposition aux pesticides des riverains de zones viticoles, publiés ce lundi 15 septembre, ne constituent guère une surprise : vivre à moins de 500 mètres des exploitations viticoles vous expose davantage aux pesticides que les autres. Et l’Alsace, avec ses 15 000 hectares de vignes, n’est pas épargnée. 

Une enquête d’ampleur inédite

L’enquête, menée conjointement par Santé publique France et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), constitue une première en France. Le projet PestiRiv a porté sur 265 sites, dont quatre en Alsace : Ribeauvillé, Niedermorschwihr, Obermorschwihr et Rothau.

Entre octobre 2021 et septembre 2022, pas moins de 56 substances utilisées pour le traitement de la vigne ont été recherchées auprès de 2 700 participants (de 3 à 79 ans), répartis entre des habitants vivant à proximité immédiate de vignobles et d’autres résidant à plus d’un kilomètre de toute zone viticole.

Une concentration 15 à 45 % plus élevée dans les urines des riverains 

Les analyses révèlent par exemple que la concentration de pesticides dans les urines des riverains est de 15 à 45 % plus élevée que chez les habitants éloignés. Dans leur domicile, la contamination des poussières atteint parfois jusqu’à 1 000 % de plus que chez les non-riverains.

Le deuxième objectif de l’étude consistait à comparer les niveaux d’exposition pendant la période de traitement des vignes (de mars à août) et en dehors de celle-ci. Les résultats sont nets : durant la saison des épandages, la contamination augmente fortement — jusqu’à 60 % de plus dans les urines, 700 % de plus dans les poussières et jusqu’à 45 fois plus dans l’air ambiant. 

Plus inquiétant encore : les enfants de 3 à 6 ans sont les plus touchés, ayant davantage de contacts avec le sol et un organisme éliminant plus lentement les toxines. « Ça nous oblige évidemment à remettre en question nos pratiques », reconnaît Christian Kohser, vice-président de l’Association des viticulteurs d’Alsace et lui-même viticulteur. « Nous sommes également directement concernés, et personne n’a envie de polluer son propre environnement de vie et de travail. »

Des solutions ambivalentes

« Si on pouvait s’en passer, on le ferait », insiste-t-il. Pour les viticulteurs, les produits phytosanitaires restent des « outils » permettant de protéger les plantes et d’assurer la rentabilité de leurs exploitations. « Si aujourd’hui, en France, l’alimentation est abondante et peu chère, c’est grâce à la révolution agricole que représente la chimie », explique le viticulteur. D’où la nécessité pour lui d’investir dans la recherche pour proposer aux agriculteurs « une solution viable, efficace et respectueuse de l’environnement ».

Pour autant, si les conclusions de Santé publique France et de l’Anses invitent les pouvoirs publics à « s’approprier les résultats de l’étude pour enclencher une réflexion sur les mesures de prévention à court, moyen et long terme » et à réduire l’usage des pesticides – sans pour autant proposer d’alternative concrète. Dans un communiqué de presse publié dans la foulée des résultats, l’association Générations futures appelle notamment à « instaurer des zones de traitement de 100 mètres minimum », à « davantage accompagner la transition agroécologique », et à « systématiser les systèmes d’alerte 48 heures avant un épandage ».

Zoé Fraslin 

Edité par Pauline Moyer

Une boutique de vêtements bio pour lutter contre la fast-fashion

16 septembre 2025

Une boutique de vêtements bio pour lutter contre la fast-fashion

Spécialisée dans les vêtements éthiques et responsables, Louise Geber, propriétaire de la boutique Ligne Nature, s'identifie au mouvement de lutte contre la mode éphémère. 

Depuis quelques années, les limitations de vitesse sont de moins en moins strictes. Alors que la limitation à 80 km/h avait été rendue obligatoire sur toutes les routes départementales en 2018, la loi d’orientation des mobilités de décembre 2019 a autorisé les départements qui le souhaitent à relever cette vitesse maximale à 90 km/h. Depuis, une majorité de départements français, 51 pour être précis, ont rehaussé leurs limitations. Le département de l’Eure les rejoindra en 2026.

Les petits excès sont aussi plus tolérés. En 2023, Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur, a annoncé la fin du retrait de point sur le permis de conduire pour les excès de vitesse inférieurs à 5 km/h au-dessus de la limite.

De nouvelles initiatives locales naissent pour prévenir le plus possible les risques d’accident. Le département des Landes a annoncé, ce vendredi 12 septembre, lancer une mesure drastique : la suspension du permis de conduire en cas de téléphone au volant. Après une phase pédagogique, la mesure pourrait être appliquée dès novembre 2025. Petit bémol : en 2024, seul 1% des responsables présumés d’accident mortel avaient été distraits par leur téléphone dans tout le pays selon l’ONISR. 

Titouan Catel–Daronnat

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