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À des milliers de kilomètres de chez eux, des étudiants étrangers ont vu leur expérience en France gâchée par la pandémie.

Erasmus :

19 février 2021

Erasmus : "La plupart de mon temps libre, je reste dans la chambre étudiante"

À des milliers de kilomètres de chez eux, des étudiants étrangers ont vu leur expérience en France gachée par la pandémie.

En France aussi on se gargarise, Emmanuel Macron n’a pas tardé à s’enorgueillir de la présence d’équipement français à bord et à louer la coopération franco-américaine. De cela, l’image des États-Unis à l’international en avait bien besoin. C’est un coup de brosse à reluire presque gratuit et forcément bien venu pour Joe Biden, le nouveau locataire de la Maison blanche. Presque, il faut insister : le projet Mars 2020 aura coûté 2,75 milliards de dollars à la Nasa.

Un nom si bien choisi

Si en dehors de la salle de contrôle les jeux politiques suivent leurs cours, à l’intérieur les émotions sont sincères. Persévérance : mettre en œuvre sa volonté, user de patience pour poursuivre une action malgré les difficultés, pour rester ferme dans une résolution, une opinion, une attitude. Un mot à la hauteur de l’héroïne du soir : Swati Mohan qui porte fièrement le bindi, ce traditionnel point rouge sur le front. Elle a émigré d’Inde quand elle avait un an. Sur les réseaux sociaux on admire la persévérance de cette femme émigrée devenue la voix d’un des projets scientifiques les plus chers de l’histoire.

Un nom qui sied aussi parfaitement au projet : le jour du lancement du rover dans l’espace, le 30 juillet dernier, le laboratoire qui prépare la mise à feu est touché par un séisme de magnitude 4,5. Six mois plus tard, c'est dans ce même laboratoire qu’on se congratule mais sans s’embrasser, sans se serrer dans les bras. Car, si persévérance résonne si justement aujourd’hui, c’est qu’il semble être la promesse qu’après l’effort vient le réconfort. L’espace d’une soirée, de sept minutes de descente martienne, la crise sanitaire a semblé pouvoir prendre fin.

 

Guillaume Carlin

[ Plein écran ]

Swati Mohan © Nasa/Bill Ingalls

Jeudi 18 février, 21h56, heure française. La salle de contrôle de la Jet Propulsion Laboratory, à Pasadena en Californie, explose de joie. "Atterrissage réussi. Perseverance est intact et en sécurité sur Mars", annonce d'un calme froid, scientifique, Swati Mohan, celle qui a commenté en direct les dernières étapes de l'arrivée du rover sur Mars. Curiosity, dernière mission américaine de grande envergure sur la planète rouge, n’avait pas profité d’une telle puissance médiatique. Cette fois, la communication autour de l'événement est au moins aussi réussie que l'exploit scientifique lui-même. Le live de la Nasa, lancé une heure et demie avant l’évènement, laudatif à souhait, vante l’ingénierie américaine et les programmes d’éducation de l’agence spatiale. "Voilà ce que la NASA fait. Voilà ce qu’on fait dans notre pays", lâche l'opérateur vidéo quand la première image apparaît sur les moniteurs de la salle de contrôle.

Perseverance : un succès politique autant que scientifique

19 février 2021

Perseverance : un succès politique autant que scientifique

Jeudi 18 février, 21h56, heure française. La salle de contrôle explose de joie. Le rover américain vient de se poser sur la surface de Mars.

Beaucoup de pertes et peu d’aides

En attendant des jours meilleurs, les brasseries réorganisent leur activité. "Avant la crise, on travaillait majoritairement avec les bars et les restaurants. Malheureusement, on a décidé de se tourner davantage vers les supermarchés qui ne fermeront jamais", détaille Guillaume Soler-Couteux, de la brasserie 3 mâts. Avec ses deux co-gérants, ils ont également mis en place un système de click and collect et un service de livraison à domicile. "On est bien obligés de s’adapter, pour couvrir au moins les coûts fixes et se payer un minimum", indique Guillaume Soler-Couteux.

Les brasseries indépendantes, des petites structures qui ne comptent souvent pas d’employés, peuvent rarement prétendre aux mesures de chômage partiel. Elles bénéficient d’aides financières pour l’instant limitées. "On a touché 3 000 euros depuis un an. C’est bien, merci beaucoup, mais ça ne change rien à la situation", soupire Jacques Korczak, cogérant avec son épouse Anne de la brasserie Matten. Mercredi 17 février, les syndicats brassicoles ont néanmoins annoncé qu’une nouvelle enveloppe de 4,5 millions d’euros venait d’être débloquée par le gouvernement. Ces aides sont réservées aux brasseries indépendantes, qui produisent moins de 200 000 hectolitres de bière par an et qui ne travaillent pas sous licence, selon la définition du code général des impôts. Ces structures pourraient percevoir de 1 600 à plus de 27 000 euros.

Eva Moysan

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