En 2010, dernier chiffre connu, 14,1% de la population française était sous le seuil de pauvreté, soit 8,6 millions de personnes. Jusqu’au milieu des années 1980, le taux de pauvreté a baissé fortement, passant de 17,9% en 1970 à 13,5% en 1984. Le nombre de personnes pauvres a augmenté de nouveau entre 1984 et 1996 (14,5%), avant de connaître une nouvelle chute de 1996 à 2004. Resté stable, autour des 13% entre 2004 et 2008, le taux de pauvreté a connu une nouvelle hausse dès 2008, et le début de la crise actuelle. Cette évolution suit de près celle de la conjoncture économique.
• Taux de pauvreté monétaire :
Cet indicateur correspond à la proportion d’individus dont le niveau de vie (revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de consommation) est inférieur à un certain seuil (60% du niveau de vie médian, qui s’élève à 1600 euros mensuels en 2010). Le seuil de pauvreté (à 60%) est de 964 euros pour une personne seule.
• Pauvreté administrative :
La pauvreté administrative attribue le statut de personne en situation de pauvreté aux individus percevant un minimum social (Revenu de solidarité active, Allocation de solidarité spécifique, Allocation adulte handicapé) ou une autre prestation sociale (Couverture maladie universelle complémentaire).
• Pauvreté en conditions de vie :
La pauvreté peut aussi être mesurée par le manque, matériel et social, et par les difficultés concrètes auquelles les personnes sont confrontées. On parle alors de pauvreté en conditions de vie : un individu est considéré comme pauvre lorsqu’il cumule au moins huit privations, sur une liste de vingt-sept (alimentation, habillement, chauffage, logement, chauffage de l’habitat, situation bancaire, paiement des factures et des impôts, vacances, loisirs...).
• Pauvreté ressentie :
Il s’agit d’une définition plus subjective, selon laquelle un individu n’est pas considéré comme pauvre par rapport à un seuil monétaire, mais se considère comme pauvre. Un sondage CSA publié le 6 décembre 2012 dans le journal Les Echos affirme que près d’un Français sur deux (48%) se considère comme pauvre ou en train de le devenir.