Devant l’impossibilité d’accroître les investissements du département, les conseillers généraux reconnaissent leur impuissance face à la paupérisation. « Les moyens financiers sont limités, constate Philippe Faivre (UMP), conseiller général. L’heure est à la maîtrise des dépenses. Dans le budget 2013, il n’y aura pas de nouvelles opérations. Seules les actions de soutien seront poursuivies. »
Prenant le relais d’un département exsangue, la région Lorraine envisage de spécialiser les Vosges dans l’art de la table, le tourisme et la filière bois. Mais le contenu du projet de réindustrialisation n’est pas encore connu.
Malgré les déconvenues, la filière bois nourrit toujours certains espoirs. Le Pôle de compétitivité « fibres », basé à Epinal, doit permettre de structurer ce secteur, en favorisant l’innovation autour des fibres et matériaux de construction naturels. Le secteur peut en outre profiter de la présence de l’École nationale supérieure des technologies et industries du bois, à Epinal.
Gravement touchée, la filière textile bouge encore un peu. « Les entreprises textiles qui s’en sortent sont celles qui se positionnent sur des marchés de niche, avec de petites séries, des produits diversifiés et très spécifiques », commente Cyrille Thiery, de la chambre de commerce et d’industrie. En proposant des produits textiles innovants, à forte valeur ajoutée, certaines entreprises tirent leur épingle du jeu.
Les Vosges ont un autre atout. Une situation géographique propice au tourisme, été comme hiver. Sources hydrothermales, stations de ski, lieux historiques, la part du tourisme dans le département est la plus élevée de la région et le secteur emploie 12 000 personnes. Enfin, l’arrivée depuis 2007 du TGV à Epinal ouvre de nouvelles perspectives de développement économique. La CCI a d’ailleurs inauguré, le 26 novembre dernier, son nouveau centre d’affaires, à deux pas de la gare.
Vincent di Grande, Aude Malaret