L'islamologue controversé, accusé de viol par deux femmes à l'automne dernier, est entendu ce mercredi 31 janvier par la police judiciaire de Paris. Sa personnalité et ses positions religieuses font toujours autant débat.
Sale temps pour Tariq Ramadan. Alors qu'on apprenait lundi 29 janvier que l'islamologue suisse était à présent persona non grata au Qatar, pays qui comptait jusqu'à présent parmi ses principaux soutiens, voilà qu'il connaît de nouveaux déboires liés aux accusations de viol dont il est la cible depuis l'automne. Depuis ce mercredi matin, il est entendu par la PJ parisienne dans le cadre d'une garde à vue.
Tariq Ramadan, accusé de viols, placé en garde à vue à Parishttps://t.co/LlNmBAqu0l pic.twitter.com/XJo35GVrna
— franceinfo (@franceinfo) 31 janvier 2018
Une information largement relayée sur les réseaux sociaux, et notamment par son opposante de toujours, Caroline Fourest.
INFO RTL - Tariq Ramadan placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour viol https://t.co/WcXtgo8RAp
— Caroline Fourest (@CarolineFourest) 31 janvier 2018
Lorsque les accusations le concernant avaient été publiées, dans la foulée de l'affaire Weinstein, Tariq Ramadan était devenu un sujet brûlant dans les milieux politiques et médiatiques.Les tensions avaient atteint leur point culminant lors de la polémique opposant Charlie Hebdo à Edwy Plenel, le journal satirique accusant le fondateur de Mediapart de complaisance alors que celui-ci répliquait en parlant d'islamophobie. Un débat qui reprend aujourd'hui, à la faveur de ce nouvel épisode.
#TariqRamadan en GAV.. Pensée émue pour #Plenel pic.twitter.com/5FUi4FSvKM
— NGahan (@n_gahan) 31 janvier 2018
Tariq Ramadan (le prophète des islamistes devenu islamologue dans les médias) est en garde à vue.
Une seule question :
s’il va en prison, va-il encore se radicaliser ?— Waleed Al-husseini (@W_Alhusseini) 31 janvier 2018
Ses partisans, eux, mettent plutôt l'accent sur ce qu'ils estiment être une différence de traitement entre Ramadan et d'autres personnalités accusées de viol, comme le ministre Gérald Darmanin.
C marrant comme la notion de présomption d'innocence change quand on est accusé de viol selon qu'on s'appelle Gérald Darmanin ou Tariq Ramadan
— AK أك (@AK_RedDrumMuzik) 31 janvier 2018
Tariq ramadan en GAV pour viol, on attends avec impatience que la police et la justice ait la même ligne de conduite à l’égard de Darmanin
— Calmos les amis (@NtaRajel) 31 janvier 2018
Une argumentation qui est également reprise par des opposants au gouvernement.
J'ai une question pour la team #LREM...
Comment faîtes vous pour vous indigner des (présumés) actes de Tariq Ramadan (à juste titre) alors que vous avez, dans vos rangs, un certain Darmanin ?
Votre géométrie variable me fait doucement rire (jaune) !— Ebbard (@AekBnr) 31 janvier 2018
La garde à vue de Tariq Ramadan pourrait durer jusqu'à 48 heures et aboutir sur une mise en examen de l'islamologue.
Kévin Brancaleoni