Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.
De nouveaux produits désormais protégés par le bouclier
Produits alimentaires, infantiles, d'hygiène ou d'entretien, si jusqu'ici le BQP était limité à 134 articles répartis en quatre « sous-paniers », sa nouvelle version qui entre en vigueur dès ce mardi 16 septembre, comporte désormais 180 produits. Parmi eux notamment, 14 fournitures scolaires, catégorie jusqu'ici exclue du dispositif.
Ces nouveaux produits protégés, souvent essentiels et chers, ont été sélectionnés « par les associations de consommateurs, qui ont fait état de leurs besoins », s'est félicité Patrick Plantard, président de l'Observatoire des prix, des marges et des revenus des Antilles-Guyane, qui prend part chaque année à l'élaboration du BQP.
L’automobile pourrait également bientôt rejoindre cette liste alors que des négociations avec les acteurs du secteur seront lancées « d'ici quelques semaines », précise-t-il.
Esther Dabert
À l’écoute de sa peine, Mohamed B. est pris de sanglots. Il semble perdu. Son regard inquiet jongle de gauche à droite, cherchant tantôt l’appui de son interprète, tantôt celui de son avocate. Le cliquetis des menottes qui se referment sur ses poignets résonne dans la salle du tribunal de Strasbourg, l’homme est évacué. Le président Marc Picard vient de le condamner à 15 mois d’emprisonnement ferme et à une interdiction définitive du territoire français, se calquant rigoureusement sur les réquisitions du procureur. « Ce sont des faits très graves », lâche sobrement le juge.
10 septembre, 12h35, Strasbourg. Une équipe de police découvre Mohamed B. 33 ans, ensanglanté dans la rue du Faubourg de Pierre. L’homme qui vient de dissimuler un tesson de bouteille sous une voiture arbore plusieurs plaies sur les bras et les paumes. Il sort d’une altercation avec l’un des résidents du squat qu’il occupe. Ce dernier présente pour sa part de multiples lésions au visage et au cuir chevelu. Les deux protagonistes sont hospitalisés.
Une altercation dans un squat
Selon un témoin, le prévenu aurait tenté de squatter un autre appartement que celui qu’il occupait, lorsque la victime l'en aurait empêché. Suite à une bousculade, Mohamed B. se serait éclipsé, puis serait revenu, alcoolisé et titubant, avant d'asséner un coup de bouteille de whisky dans le visage de son antagoniste. L’homme aurait alors retourné les tessons contre lui et aurait fui dans la rue avant de tomber face aux policiers qui l’ont interpellé. Une version que son avocate (qui souhaite conserver l’anonymat), trouve peu convaincante et couverte de zones d’ombre.
Mohamed B. prétend pour sa part s’être fait voler ses affaires dans le squat. La victime l’aurait empêché de les récupérer en le menaçant avec un tesson de bouteille. Le prévenu lui aurait alors retiré le verre des mains (justifiant ainsi ses plaies), avant de lui assener plusieurs coups-de-poing au visage.
« On n’a retrouvé aucun débris de verre dans l'appartement de la victime, aucun. Et le médecin légiste déclare que ses blessures sont parfaitement compatibles avec sa version des faits », balaie le président Marc Picard.
« Il n’a pas le vécu d’une personne lambda »
L’avocate du prévenu résume : « On ne saura jamais quel est le fin mot de l’histoire, mais il ne faut pas tout balayer d’un revers de main et dire que mon client raconte n’importe quoi. Il n’a pas le vécu d’une personne lambda », présente-t-elle, arguant que l’impulsivité de Mohamed B. tient de la précarité dans laquelle il vit depuis qu’il a quitté la Tunisie. La défense tient également à rappeler que le prévenu n’a jamais été condamné. « Oui, il n’a pas réagi de la manière dont il aurait dû, mais je pense que ce sont des éléments qu'il faut prendre en compte », conclut-elle.
Une argumentation qui ne convainc en rien le juge Marc Picard. Le délibéré ne s'éternise pas, après quelques minutes d’attente, le jugement est nonchalamment annoncé. Au sortir de l'audience, l’avocate du condamné arbore une mine désolée. « Je pense que la sentence aurait été différente s'il n’était pas dans une situation administrative telle que la sienne », regrette-t-elle, arguant que sa venue en France sans titre de séjour a pu influencer la décision du président.
Tom Soriano
Édité par : Titouan Catel--Daronnat et Maud Karst
Un écart de prix toujours en hausse par rapport à la métropole
Car si le protocole en place depuis un an a permis de stabiliser la moyenne de l’évolution des prix des produits du quotidien à un niveau proche de celui de la métropole, ceux-ci ont malgré tout connu une progression de 0,8 % sur un an dans le département, contre 1 % en France métropolitaine, indiquait l'institut fin août. Toujours de quoi, peser sur le portefeuille.
Mais derrière ces moyennes se cachent des différences notables selon les secteurs. Si l’évolution des prix des produits alimentaires reste par exemple plus élevée en ce mois de juillet 2025 en France métropolitaine (1,6 %) par rapport à la Martinique (0,8 %), les prix de l’énergie ont quant à eux diminué bien plus fortement dans l’Hexagone (-7,2 %) que sur l’île (-4,9 %).
Mardi 16 septembre, Mohamed B. a été condamné à 15 mois de prison ferme et à une interdiction définitive du territoire français par le tribunal de Strasbourg, pour avoir agressé un des résidents de son squat. Son avocate regrette une peine sévère, qu’elle impute à la situation administrative irrégulière de son client.
18h17 « 850 cibles terroristes » touchées à Gaza ces dernières semaines
L’opération de « Chariots de Gédéons » fait suite à une intensification des raids aériens sur la ville de Gaza. Dans un communiqué, l’armée israélienne affirme avoir touché plus de « 850 cibles terroristes » dans la ville de Gaza entre le 8 et le 14 septembre.
Etienne Desplanques sur X
« Je sais que je peux leur faire confiance »
Deux heures après l’ouverture, la première cliente fait une entrée remarquée. En 5 minutes, Christine Auzet s’est déjà saisie de quatre pièces à essayer, dont le fameux T-Shirt champignon. La femme de 70 ans jette également son dévolu sur un gilet vert, pour sa mère. « Elle est centenaire, explique-t-elle. C’est important pour moi qu’elle puisse porter des vêtements chauds et sains pour la peau. Ici, je sais que je peux leur faire confiance. » La commerçante ne perd pas de temps pour lui parler de la marque derrière cette pièce – Living Craft, basée en Allemagne – et de ses méthodes de fabrication. Le gilet et deux autres vêtements en poche, la cliente n’oublie pas de discuter des prochaines pièces à venir avant de repartir.
Depuis 2002, l’entreprise lancée par les parents de Louise Geber s’évertue à proposer des habits éthiques. Leur fille, qui a repris l’entreprise il y a treize ans, travaille désormais avec un peu plus de vingt marques. Condition sine qua none pour collaborer avec Ligne Nature : « Être validé par des labels fiables, reconnus pour le sérieux de leurs audits dans les usines. Ils y contrôlent les conditions de travail, la qualité des matières utilisées mais aussi des teintures appliquées. » La propriétaire de Ligne Nature s’entretient aussi avec les marques une à deux fois par an pour discuter des normes de productions appliquées.
La sous-traitance pointée du doigt
Sortie d’une école de mode à Paris, l’ancienne styliste pour la marque Ethos affirme avoir toujours souhaité travailler pour une mode éthique, opposée à la fast-fashion. Du bon sens pour elle, au vu des conditions de travail délétères dans lesquelles travaillent les ouvriers des usines de production. Dans une enquête publiée le 29 juillet 2025, deux ONG accusent notamment Shein d’« exploitation organisée », dénonçant notamment des cadences infernales, des discriminations de genre et une absence de protection sociale. « Je ne veux pas participer à la sous-traitance ou proposer des produits nocifs. Mais honnêtement, on est très peu à fonctionner de la sorte à Strasbourg. La longévité de l’entreprise nous a aussi pas mal aidé, tandis qu’on voyait d’autres commerces du genre fermer leurs portes après deux ans seulement. »
L’entrée de gamme est fixée à 20 euros pour certains articles, tandis que d’autres peuvent voir leur prix monter à 340 euros. « Je me laisse surtout prendre par un coup de cœur dans ce genre de boutiques, précise Laura Rodriguez, autre cliente venue avec deux amies observer les pièces. Mais je trouve que ça reste plus cher que dans les autres boutiques comme Primark, je ne peux pas faire toute ma garde-robe ici. » Pour autant, les affaires issues de la mode jetable ont une durée de vie nettement inférieure, ce qui augmente les dépenses. Dans un rapport, Shein reconnaît elle-même que la plupart de ses vêtements sont portés moins de 30 fois par les acheteurs, les poussant alors à revenir et à surconsommer.
Moncef Arbadji
Édité par Augustin Brillatz.
L'assassin présumé de l’influenceur d'extrême droite tué par balle le 10 septembre dernier fait l'objet de nombreuses spéculations