Lancé il y a seulement six ans, le service civique a déjà attiré plus de 136.000 jeunes. Trois points pour mieux comprendre son fonctionnement.
C'est un dispositif créé en 2010 qui permet à des jeunes de réaliser une mission d'intérêt général, ou au service des autres. 80 % des organismes d'accueil sont associatifs, mais les collectivités locales ou des établissements publics proposent également des missions dans divers domaines : jeunesse, citoyenneté, seniors, développement durable, culture, environnement, solidarité... Un service civique dure entre six et douze mois et doit représenter 24 heures hebdomadaires de travail au minimum. Si les demandes explosent auprès des jeunes, et si ce service civique est autant valorisé du côté des élus, c'est qu'il répond à plusieurs défis : lutter contre le décrochage scolaire, s'insérer davantage dans le marché de l'emploi, s'engager pour la société tout en favorisant la citoyenneté.
Tous les jeunes entre 16 et 25 ans, diplômés ou non, peuvent se présenter. Pour les jeunes porteurs d'un handicap, la limite va jusqu’à 31 ans. Les jeunes de nationalité étrangère, issus d'un État membre de l'Union européenne, ou ceux qui séjournent dans la métropole de manière régulière depuis plus d'un an peuvent également postuler. Le service civique est très populaire chez les jeunes. Depuis 2010, plus de 136.000 jeunes se sont engagés dans une mission solidaire. L'objectif de François Hollande est ambitieux : permettre à 350.000 jeunes, de 16 à 25 ans, de passer par ces missions volontaires et rémunérées avant 2018.
Une mission de service civique est indemnisée au minimum 573 euros par mois (dont 467 euros par l’État et 106 euros par l'organisme d'accueil). Les aides au logement (APL) sont maintenues pendant la durée de la mission. Pour 2016, le gouvernement a prévu de débourser 391 millions d'euros pour le financement du service civique.
=> Pour approfondir: Les jeunes à la rencontre du "civique dating"
Fanny Guiné