Plus d'une quarantaine de missions citoyennes étaient proposées aux Strasbourgeois, aujourd'hui, à l'Hôtel du Département. Qu'en pensent les futurs volontaires? Rencontre.
Depuis le début de l'année, François Hollande s'est engagé à généraliser le service civique. Son objectif est ambitieux : permettre à 350.000 jeunes, de 16 à 25 ans, de passer par ces missions volontaires et rémunérées. Le conseil départemental du Bas-Rhin a organisé aujourd'hui un « civique dating », un rendez-vous entre futurs volontaires et tuteurs professionnels. Cette année, 48 missions sont proposées dans le département.
Océane, Benoît ou Quentin sont tous venus pour le même objectif : être solidaire et gagner en expérience professionnelle. « On veut tous le CV parfait quand on est jeune ! Les employeurs nous recrutent davantage si on a fait un service civique, c'est reconnu », argumente Océane, 21 ans, qui rêve de travailler dans la communication. Aider les jeunes en difficulté, préserver la nature ou valoriser la culture locale, leurs buts sont distincts mais ils sont tous animés par la même envie, et parfois les mêmes doutes. Ils nous expliquent pourquoi:
Tremplin pour entrer sur le marché du travail, le service civique demeure des missions de courte durée (jusqu'à un an) qui sont peu rémunérées. Pour ses détracteurs, ces conditions avantageuses peuvent parfois engendrer des abus des organismes d'accueil et renforcer davantage la précarisation des jeunes.
Pour les aider, des anciens volontaires racontent leur expérience et les persuadent de passer le cap. « Je n'avais aucune expérience professionnelle, ça a refroidi les entreprises, esquisse Maryse, qui a fait son service civique l'année dernière. Alors j'ai travaillé pendant huit mois comme ambassadrice en gestion des déchets et développement durable. Et maintenant j'ai trouvé une alternance professionnelle pour mon master au Vaisseau (Centre de culture scientifique NDLR) de Strasbourg ! »
=> Pour plus d'informations : Décryptage: tout savoir sur le service civique
Fanny Guiné