Un compromis se dessine au sommet du Conseil européen à Bruxelles. Les représentants des 27 Etat membres semblent prêts à se mettre d'accord sur un budget de 960 milliards d'euros pour les sept années à venir.
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Réunis depuis jeudi à Bruxelles, les représentants des 27 Etat membres sont tout prêts à se mettre d'accord sur le budget de l'Union européenne pour les sept années à venir. La somme de 960 milliards d'euros circule depuis vendredi matin, au sommet du Conseil européen.
Après l'échec d'un premier sommet consacré au budget en novembre, les négociations lors de cette deuxième rencontre s'annoncaient difficiles. Plusieurs pays, avec à leur tête le premier ministre britannique, David Cameron, se sont férocement opposés aux propositions initales et voulaient revoir le budget à la baisse. Avec le compromis qui s'annonce vendredi matin, Cameron obtient en grande partie satisfaction : la proposition du Président du conseil, Herman Van Rompuy qui est actuellement examinée par les 27 représentants des Etats membres, prévoit un montant de crédits d'engagement de 960 milliards d'euros, ce qui est nettement moins que les 1,1 milliards d'euros initialement proposés par la Commission européenne. Pour le budget des crédits de paiement, soit les dépenses effectives pour les sept prochaines années, la proposition de Van Rompuy ne prévoit que 908,4 milliards d'euros. Cette somme rejoint donc la proposition de Cameron qui ne voulait pas dépasser une somme de 900 milliards d'euros.
L'accord suscite la critique de Martin Schulz, président du Parlement européen, qui doit voter le budget à la majorité absolue. Schulz dénonce le fait que les dépenses effectives des Etats soient nettement inférieures au montant de crédits d'engagement de 960 milliards d'euros. Schulz estime que le Parlement européen n'adoptera pas un tel budget déficitaire. Déjà jeudi soir, le président avait mis en garde les représentants des Etats membres : "Plus vous vous éloignerez de la proposition de la Commission, plus il est vraisemblable que votre décision se heurtera à un refus du Parlement européen."
Pourtant l'accord n'est pas encore définitif. Les négociations ont repris vendredi à 14h30. Les Etats membres sont en train de préciser les détails.
Änne Seidel