Pas de lives musicaux sur les ondes et des instruments tristement silencieux chez Radio France ce jeudi. Les syndicats CGT et SUD ont appelé les musiciens des deux orchestres et du choeur de Radio France à faire un minimum de bruit pour faire entendre leur contestation. Ils critiquent le manque de chanteurs et d'interprètes et réclament de nouvelles embauches pour répondre aux postes vacants.
"Une dizaine de postes sont concernés dans chacune des trois formations", déplore Jean-Paul Quennesson, délégué SUD et membre élu de la représentation permanente de l'Orchestre national. Les trois formations musicales de Radio France, l'Orchestre national, l'Orchestre philharmonique et le Choeur de Radio France réunissent habituellement quelque 350 musiciens. Une trentaine de postes seraient actuellement non occupés. Or, le peu de concours de recrutement prévus pour l'année 2014 laisse craindre aux syndicats le recours massif à des CDD.
Un "plan social qui ne dit pas son nom"
"Dans un cadre budgétaire contraint, Radio France (souhaite) recruter des musiciens pour ses trois formations musicales au même niveau que les années précédentes", informe la direction de Radio France, tout en reconnaissant que les postes à remplacer sont cette année plus nombreux. La CGT et SUD, qui sont les deux premiers syndicats à Radio France, parlent eux d'"un véritable plan social qui ne dit pas son nom", soulignant que les postes vacants représentent 10% de l'effectif.
La grève de jeudi entraînerait l'annulation d'un concert lyrique ("Le Villi" de Puccini) prévu au Théâtre des Champs-Elysées avec l'Orchestre national et le Choeur. Elle ne devrait cependant pas avoir d'effet pour les auditeurs de Radio France.
C.L. (avec AFP)