Web en continu

Après dix ans d'attente, SimCity 2013 sort demain en France, mais quelques médias ont eu un avant-goût de la sixième mouture de la simulation de ville du studio Maxis.

Commençons par ce qui met tout le monde d'accord : les graphismes sont superbes. Le blog loisirs du Wall Street Journal écrit : « Les joueurs d'aujourd'hui attendent des graphismes réalistes, une prise en main fluide et une narration prenante. SimCity 2013 satisfait les deux premiers points ». Outre-Rhin, Der Spiegel remarque l'exigence en terme de matériel : « SimCity 2013 requiert quatre gigas de mémoire vive et une carte graphique très rapide, mais c'est le prix à payer pour observer les rues en 3D ».  En France, le site journaldugamer.com parle d'un jeu « aussi beau à regarder qu'à jouer ».

Autre nouveauté, le moteur Glassbox, qui permet de suivre chaque habitant de votre ville individuellement, où qu'il se trouve. A ce sujet les réactions divergent : le testeur du Wall Street Journal avoue : « je n'ai pas pleuré à chaque incendie domestique, mais je savais où et quand chaque feu s'était déclaré ». Alors que le critique de jeuxvideo.com nuance : « Il est vrai que se balader dans la ville au niveau du sol pour regarder les gens traverser la route, attendre le bus ou aller au boulot a ce petit côté excitant qu'on attendait avec impatience dans la série (…), une fois l'aspect "découverte" passé, vous vous contenterez de regarder votre ville de haut comme tout bon maire qui se respecte ».

"Difficile de savoir quand le jeu est fini"

Ce n'est pas le seul petit miracle du nouveau moteur du jeu. Désormais, le joueur peut observer les statistiques de sa ville, de chaque société, de chaque bâtiment. Pour le site américain computerandvideogames.com  : « SimCity est une tapisserie, un tissage de fils noués si serrés les uns avec les autres qu'il est difficile de savoir quand le jeu est fini ». Pour Fahrad Manjoo sur Slate.fr : « A bien des égards, cette profusion de données rend le jeu plus facile. (…) Je me trouvais à administrer une grande ville prospère entravée par quelques problèmes – pollution, embouteillages, criminalité – qu’il m’était tout bonnement impossible de résoudre pour la bonne raison que je n’avais aucune idée de la manière dont ils se produisaient. Il y a désormais une logique propre au sein de Manjooville, qui me permet de comprendre de quelle manière chacune des décisions que je prends influe sur la vie de chacun des Sims ».

En 2013, les villes de SimCity évoluent au sein de régions. Elles peuvent ses vendre des ressources et échanger des habitants. Gamefront.com pèse bien le pour et le contre : « Tout ça est très bien, car ça oblige les joueurs à penser leurs stratégies de manière inédite jusqu'ici dans la série. (…) Comme un effet secondaire, il est impossible de profiter pleinement du jeu tout seul ». Journaldugamer souligne un autre inconvénient : « Le problème, c’est que les développeurs ont tellement voulu inciter le joueur à utiliser ces nouvelles possibilités (...) que les cartes des villes sont trop réduites. »

Le jeu multijoueur suppose également de jouer connecté à Internet, et Electronic Arts, l'édteur du jeu, en profite, comme le signale le critique du Wall Street Journal : « Vous pouvez faire une croix sur les longs voyages passées à jouer à Sim City seul, dans un avion ou une voiture sans Wifi. J'ai été encore plus déçu en réalisant qu'une fois la clé d'enregistrement inscrite, vous pouvez jouer uniquement sur le compte que vous venez d'ouvrir ».

Le tableau paraît donc mitigé : de beaux graphismes et un mode multijoueur intéressant mais quasiment obligatoire et inaccessible sans une connexion Internet.

Yves Common