Vous êtes ici
08/03/13
16:39

Quinze jours pour découvrir un autre Iran

 

La quinzaine culturelle iranienne s'ouvre ce lundi 11 mars à Strasbourg, pour la troisième année consécutive. Au programme, des expositions, des concerts, de la danse, des projections de films et des rencontres-débats. L'objectif des organisateurs et de permettre aux Strasbourgeois de découvrir le dynamisme de la scène cultuelle iranienne à travers ses artistes.

 

« L'idée principale qui est la notre depuis 2010, est de montrer une autre image de l'Iran que celle que renvoi l'actualité politique du pays, explique le président de l'association, Agha Babaei Syamak. Nous ne l'occultons pas, mais nous proposons aux gens de découvrir toute la richesse de la société iranienne à travers ses productions culturelles. On veut que le gens sortent du prisme de l'Iran des Ayatollahs ou de l'Iran de Persépolis. Nous plaçons résolument notre manifestation sous le signe de la culture contemporaine. »

 

Pour les organisateur, il ne s'agit pas d'un événement communautaire à destination des immigrés iraniens.

 

«80 % des bénévoles de l'association ne sont pas originaire d'Iran, poursuit le président. La plupart des iraniens strasbourgeois sont arrivés après la prise de pouvoir des Ayatollahs, ils ne sont pas communautaristes, au contraire ,ils sont dans une culture d'assimilation ».

 

En partenariat avec les cinémas Saint-Ex, le festival propose plusieurs films produits en Iran dont Querelles (2011) de Morteza Farshbaf et Le ballon blanc (1995) du réalisateur Jafar Panahi, interdit de tourner des films et de quitter l'Iran depuis 2010. Des documentaires sur la place des femmes seront également diffusés pendant le festival. Ils ouvriront une partie plus politique de la manifestation avec des rencontres-débats sur l'Iran.

 

Le festival s'ouvre également aux artistes iraniens venus en France pour exercer. Deux étudiants de l'école des Arts décoratifs de Strasbourg exposeront leurs œuvres dans la Grande salle de l'Aubette.

 

 

Même si le festival ne souhaite pas se concentrer sur les sujets politiques, les élections présidentielles de juin prochain sont l'esprit de tous les participants.

 

Zahra, originaire de Téhéran est arrivée à Strasbourg, il y a deux ans et réalisent des œuvres d'art autour de l'écriture. Hors caméra, elle nous a expliqué que son père et sa mère, tous les deux écrivains engagés, ont été arrêtés la semaine dernière par la police politique.

 

Malgré un régime répressif, les organisateurs veulent montrer que la société iranienne est vivante et continue à créer.

 

« L'Iran est certes un pays très contrôlés mais c'est surtout un pays jeune, explique Shadmehr Shahrzad, bénévole pour le festival. Quoiqu'il fasse, le pouvoir ne pourra pas empêcher la création, car le pays est ouvert sur le monde grâce à l'internet. Les artistes exploitent à fond leur espace de liberté notamment en utilisant la métaphore artistique pour faire passer des messages. »

 

Le programme complet du festival est disponible sur le site internet.

 

Geoffrey Livolsi 

 

Imprimer la page

Fil info

11:26
Culture

Le chef d'orchestre japonais Seiji Ozawa est décédé à l'âge de 88 ans

11:55
Culture

Record historique pour l'exposition Van Gogh au musée d'Orsay avec près de 800 000 visiteurs

15:13
Culture

Spotify annonce avoir dépassé les 600 millions d'utilisateurs mensuels en 2023

13:45
Culture

Harry Potter : Michael Gambon, connu pour avoir incarné Dumbledore dans la saga "Harry Potter", est mort à l'âge de 82 ans.

10:35
Culture

Académie française : un vote a lieu aujourd'hui pour savoir qui de Amin Maalouf ou de Jean-Christophe Rufin prendra sa direction

18:11
Culture

Le British Museum lance un appel au public pour retrouver des centaines d’objets perdus

17:56
Culture

En Basses-Alpes, Saorge et Entrevaux reçoivent le label du plus beau village de France

16:02
Culture

L'ancien danseur étoile de l'Opéra de Paris, Michaël Denard, est mort à l'âge de 78 ans

12:19
Culture

Le dessinateur franco-belge, Jo-El Azara, célèbre pour sa série d'albums « Taka Takata », est mort à l'âge de 85 ans