Gourbangouly Berdymoukhamedov, chef d'Etat sortant, devrait être réélu sans surprise pour un deuxième mandat.
Le Turkmenistan est un pays d'Asie centrale qui compte environ cinq millions d'habitants. (Photo via Wikimedia Commons)
Gourbangouly Berdymoukhamedov dirige d'une main de fer ce pays d'Asie centrale qui reste l'un des plus fermé. Il est arrivé au pouvoir en 2007, un an après la mort de son prédécesseur, le "président à vie" Saparmourat Niazov.
Près de trois millions d'électeurs sont invités à se rendre aux urnes dans cette ancienne république soviétique d'environ cinq millions d'habitants. Le taux de participation atteignait 68,22% à 14h (10h en France), six heures avant la fermeture des bureaux de vote. Les résultats devraient être annoncés le 15 février.
Sept candidats se présentent face au président sortant, dont deux ministres. Présentés comme "indépendants" par le régime, ils sont largement considérés comme des figurants. Il n'existe pas dans le pays de réelle concurrence politique. Dans ce contexte, l'organisation pour la sécurité et la coopération en Europe a renoncé à envoyer une mission d'observateurs.
Le président a pourtant promis des "réformes politiques", notamment afin de permettre la création de partis d’opposition et de "médias indépendants". Il a signé en janvier une loi mettant fin au système du parti unique censée supprimer le monopole du Parti démocratique, créé en 1991 sur les cendres du parti communiste soviétique.
L’an passé, Gourbangouly Berdymoukhamedov a appelé les opposants en exil à rentrer au pays: "Nous sommes prêts au dialogue avec ces groupes qui se définissent comme l’opposition." Mais les dirigeants de l’opposition en exil ont renoncé à rentrer au Turkménistan en l’absence de garanties pour leur sécurité et leur liberté.
Pour Reporters sans Frontières, "rien n'a réellement changé" dans ce pays que l'association place au 177e rang dans son classement de la liberté de la presse.
Marion Garreau avec AFP