Les troisièmes Rencontres de l'illustration se tiendront du 15 au 25 mars à Strasbourg. Des expositions historiques aux ateliers sur la réalité virtuelle en passant par la projection de films d'animation, l'image sera présente dans tous ses états.
Promouvoir l'illustration, c'est tout un art. Depuis 2016, la capitale alsacienne organise au cours du mois de mars les « Rencontres de l'illustration », destinées à « valoriser les savoirs-faire et promouvoir les nouveaux illustrateurs », selon les mots d'Alain Fontanel. L'adjoint au maire chargé de la culture et du patrimoine a souligné, lors de la présentation du programme à la presse, le lien fort qu'entretenait Strasbourg avec l'illustration, à travers des personnalités talentueuses allant « de Gustave Doré à Tomi Ungerer ».
Pour la première fois, la bibliothèque nationale universitaire, le musée historique et la bibliothèque des musées s'associeront à l'événement, déjà largement porté par l'Eurométropole. « C'est un temps fort de notre programmation culturelle », affirme Camille Gangloff, adjointe au maire en charge des médiathèques et de la lecture publique, qui promet « des illustrateurs jamais exposés en France ».
Parmi les vedettes de ces Rencontres, les oiseaux les plus connus de l'animation française : les Shadoks. Les petits volatiles qui pompaient et pompaient encore et encore fêteront leurs cinquante ans le 23 avril 2018. Un tel anniversaire valait bien une exposition, la première à leur être consacrée en France. Elle sera lancée en ouverture des Rencontres, le 15 mars à 18 heures, et se poursuivra jusqu'au 8 juillet. 250 illustrations, dont des dessins préparatoires et des story-boards jamais vus par le public, seront présentés au public. Ironie de l'histoire, les oiseaux ne feront pas leur nid dans le bâtiment qui porte leur nom, mais au musée Tomi Ungerer.
Autre temps fort, les expositions consacrées à la médiathèque Malraux à l'illustratrice américaine Rita Marshall, « Dompteuse de lions », et aux « Maîtres de l'Imaginaire ». La première est une dessinatrice reconnue pour ses talents à donner vie aux contes pour enfants publiés par la Creative Company, dont elle est directrice artistique. Les seconds sont eux aussi des illustrateurs, venus d'Europe et d'Amérique, rassemblés au sein d'une fondation à laquelle ils offrent des oeuvres destinées à l'apprentissage de la « lecture de l'image ». Le point commun entre les deux ? Le peintre Étienne Delessert, ami de Rita Marshall et fondateur des « Maîtres de l'Imaginaire ». Il sera présent à Strasbourg pendant les Rencontres de l'Illustration et interviendra lors de plusieurs événements.
Parallèlement aux Rencontres se tiendra le festival Central Vapeur 8. Organisé par l'association éponyme regroupant des auteurs, éditeurs et d'autres acteurs culturels de Strasbourg et des environs, il s'intéresse moins aux grandes vedettes qu'aux artistes plus locaux, et parfois plus accessibles. Il proposera lors de son « Salon des indépendants » (Salle de la Bourse, du 23 au 25 mars) de nombreuses rencontres avec ces illustrateurs souvent peu connus mais qui auront droit, pour certains, aux honneurs d'une exposition. Un concours, la « Battlestar de dessins », sera même organisé au cinéma Star Saint-Exupéry le 16 mars à 20h30.
Programmes complets : strasbourgillustration.eu et centralvapeur.org.
Kévin Brancaleoni