Mardi, les rebelles avaient lancé un ultimatum au gouvernement libyen, exigeant la démission du Parlement. Le premier ministre a annoncé mercredi un accord entre les députés, les rebelles et les Nations Unies. Pour lui, c'est "la prudence" qui a gagné.
Une télévision locale transmettait en direct le communiqué des rebelles du Zenten, mardi, exigeant la démission du Parlement dans les cinq heures. (Photo : Twitter)
Le premier ministre libyen, Ali Zeidan, a annoncé qu'un "compromis a été trouvé avec les combattants du Zenten et les Nations Unies" sans donner de précisions sur ce compromis. Cet accord arrive après que les rebelles de la région du Zenten en Libye ont exigé au Parlement, mardi, de démissionner dans les cinq heures. Les rebelles du Zenten avaient annoncé un allongement de ce délai à 72 heures mercredi matin.
Ali Zeidan a affirmé que l'accord a été le fruit de "tractations entre les rebelles, les Nations Unies et le parlement" assurant que "c'est la prudence qui a triomphé". Le président du Parlement, Nouri Sehmine, avait annoncé que les menaces des rebelles représentaient un "coup d'Etat contre les institutions légitimes", tout en affirmant le soutien de l'armée et d'autres forces irrégulières, elles aussi faisant partie des ex-rebelles ayant lutté contre Kadhafi.
Les rebelles du Zenten avaient eux aussi reçu le soutien de plusieurs conseils locaux de la région de la capitale Tripoli. Les formations irrégulières ont défilé mardi après-midi à la capitale Tripoli dans une démonstration de force, où ils ont tiré massivement en l'air. Un porte-parole des rebelles a appelé les membres du Conseil national à "se soumettre à la volonté du peuple et quitter leurs postes immédiatement", lors d'une conférence de presse à l'issue du défilé.
Les milices qui se sont battues contre Muammar Kadhafi pendant la révolution de 2011 n'ont pas été dissolues, et continuent à avoir de l'influence auprès de la population. Le Conseil national avait pris un décret qui lui permettait de prolonger jusqu'à fin 2014 son mandat, initialement prévu jusqu'à fin février. Cependant, sous la pression des manifestants, il a renoncé à cette prolongation et s'est engagé à célébrer de nouvelles élections, sans donner suite à cet engagement.
Qassam Muaddi