Photo : VidéoAFP
Au départ, il y a un tube électro, « Harlem Shake », une première vidéo postée le 30 janvier et, depuis, des milliers de vidéos sur Youtube montrant la danse frénétique de personnes déguisées, plus ou moins dévêtues, parfois sur leur lieu de travail.
Le principe est simple : un protagoniste se déhanche, seul, devant des comparses indifférents, qui le rejoignent dans son délire quelques secondes après. Ces mouvements désarticulés ont déclenché un phénomène, qui se décline déjà en des milliers de variantes, de pompiers dans leur camion à des mineurs australiens, en passant par des hockeyeurs new-yorkais ou des soldats norvégiens.
Mais leur humour n'a pas toujours été accueilli : ainsi, une quinzaine de mineurs australiens ont été licenciés pour avoir enfreint, selon leur employeur, « les valeurs élémentaires de sécurité d'intégrité et d'excellence ». Sur la vidéo, on voit des employés torse nu. Un premier se jette à plat ventre dans la boue, un autre agite une barre de fer...
Un étendard de la laïcité
En Tunisie, ce sont les islamistes qui ont contesté cette danse qui mime l'acte sexuel, jugé contraire à l'islam pour ces militants radicaux. De jeunes étudiants ont donc affiché le « Harlem Shake » comme un étendard de la laïcité. Idem au Caire contre les Frères musulmans.
Hier (dimanche), le premier « Harlem Shake » politique de France a vu le jour, à l'initiative de Jeunes populaires UMP. « C’est vraiment une initiative jeune pour montrer que nous ne sommes pas ringards. Nous ne sommes pas déconnectés de la réalité », affirme l'un des participants.
Autant de vidéos que de revendications : c'est ce qui fait de ce mouvement un joyeux chaos.
Clément Lacaton
Petit florilège de « Harlem Shake » :
Webex CUEJ/mars 2013