Les forces anti-émeutes ont réprimé mardi 14 février des manifestants chiites.
"Nous sommes dans un état d'urgence non déclaré", déclare un responsable du Wefaq, principal groupe de l'opposition chiite, Matar Matar. Les forces anti-émeutes ont violemment réprimé mardi des manifestants chiites qui tentaient, sans succès, de gagner la place de la Perle depuis dimanche. Lancées à l'appel de la coalition des "Jeunes du 14-Février", ces manifestations marquent l'anniversaire le début de la contestation à Bahreïn.
Vidéo Natacha Muzy
Un impressionnant dispositif de sécurité entourait la place, symbole de la contestation à Manama. Les manifestants ont été dispersés à coups de grenades lacrymogènes, de bombes assourdissantes et de balles en caoutchouc selon des activistes.
Selon des témoins à Bahreïn cités par Aljazeera, la police est déployée le long l'autoroute de Budaiya, la principale autoroute est-ouest qui relie Manama à de nombreux villages.
Cette vidéo amateur, postée mardi et reprise par Aljazeera, montre un long convoi près de la place de la Perle.
Selon les témoins, la police s'est déployée sur les principaux axes routiers et a encerclé les villages chiites entourant Manama. L'objectif est d'empêcher leurs habitants de se joindre aux manifestations, selon des témoins.
Plusieurs protestataires dont au moins neuf femmes ont été arrêtés, indique Mohamed Mascati, président de l'Association des jeunes bahreïnis pour les droits de l'homme. De son côté, l'agence de presse officielle BNA faisait état de l'arrestation
d'"un groupe de saboteurs" qui seront poursuivis en justice. "Les accès à ces villages sont bloqués, toutes les voitures qui y entrent ou en sortent sont fouillées", affirme Mohamed Mascati.
Anna Benjamin avec AFP.