Trois mois après la découverte de steaks frauduleux provenant de Pologne, un nouveau scandale a éclaté dans le secteur de l’agroalimentaire. La radio RTL a révélé ce lundi que 360 escalopes de poulet, gorgées d’eau, ont été vendues à des associations caritatives telles que Les restos du cœur ou la Banque alimentaire. Ces morceaux de viande surgelés contenaient une teneur en eau supérieure à la norme européenne. Pour les faire peser dans la balance, une entreprise danoise injectait de l’eau dans les produits carnés et augmentait ainsi le prix de revient au kilo. Isabelle Jecker, diététicienne-nutritionniste à Strasbourg, incite les consommateurs à manger plus local.
Si les risques sanitaires ont été écartés, les consommateurs sont quand même victimes d’une fraude économique. Comment obtenir plus de transparence sur les produits que l’on consomme?
Ce n’est pas le premier scandale et ca ne sera pas le dernier. De toute façon, pour que les consommateurs retrouvent la confiance dans l’alimentation, il vaut mieux se tourner vers des producteurs locaux et vers une production plus artisanale. Soit en achetant sa viande directement à l’éleveur, soit en allant chez un boucher, qui pourra nous donner des éléments sur l’élevage. Ils savent comment les bêtes ont été élevées, si les poulets ont vu la lumière du jour, si les vaches vont pâturer.
La petite commune allemande de Waldsiedlung, situé à 30 kilomètres au nord-est de Francfort, est au cœur d’une indignation internationale. La raison : le néonazi Stefan Jagsch, du parti national-démocrate NPD, a été élu chef du conseil municipal. Et a bénéficié du soutien de membres locaux des sociaux-démocrates (SPD), des libéraux (FDP) et même du parti de la chancelière Angela Merkel (la CDU), lors de son élection.
La presse allemande indignée
L’Allemagne est sous le choc. Le vice-président de la NPD du land de la Hesse, connu pour ne pas avoir toujours respecté la Constitution allemande, est élu chef d’un conseil municipal d’une bourgade de 2600 habitants. « On a touché le fond dans la politique allemande » titre le tabloïd Bild qui parle d‘une « élection scandaleuse » et « d’un éclat sans précédent ». Le journal conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung (Faz) y voit « la fin d’un tabou ».
Comment une telle chose a-t-elle pu se produire? « Nous n’avions pas d’autre candidat – et surtout pas de candidat jeune qui s‘y connaisse avec les outils informatiques, qui sache envoyer des mails » dit l’élu local Norbert Szielasko de la CDU au journal local Hessenschau. Le journal de gauche Taz juge l’explication « incroyable ». Un néonazi, a-t-il été élu uniquement pour sa capacité à écrire des mails ? Un autre élu local de la CDU, Werner Zientz, a admis ne pas avoir pris la situation avec « sérieux ». Qui est Stefan Jagsch et pourquoi a-t-il été élu, se demande la presse. Un journaliste du Spiegel online s’est même déplacé à Waldsiedlung afin d'interroger les habitants. Un de ses interlocuteurs assure que Stefan Jagsch est « un mec super », et ajoute : « Il dit encore ‚Bonjour‘ ». Mais il existe aussi des voix divergentes. « Je suis complètement stupéfait », reconnaît un jeune homme.
Les Verts, la SPD et la CDU condamnent l'élection
Les partis politiques nationaux sont eux aussi stupéfaits. « C’est un reniement de la démocratie " s’étranglent les Gruenen (les Verts) au journal Frankfurter Allgemeine Zeitung. Paul Ziemiak, secrétaire générale de la CDU, déclare au journal Bild que cette élection est une « honte » et qu’il attend qu'elle soit « corrigée ». Plusieurs journaux citent aussi Ralf Stegner de la SPD, qui éspère que la décision soit vite reportée. Annegret Kramp-Karrenbauer, présidente fédérale de la CDU, le soutient. D’autres médias, comme le Tagesspiegel, reprennent aussi le tweet de Lars Klingbeil, secrétaire général du SPD: « La position du SPD est claire : nous ne coopérons pas avec des nazis ! Jamais. »
Un choix aussi controversé peut-il vraiment être révoqué ? Quelles seront les conséquences de ce scandale qui dépasse les frontières allemandes ? La presse est en émoi. Avec, pour le moment, plus de questions que de réponses. Quant à Stefan Jagsch, il a déclaré à la Deutsche Presse-Agentur, l’agence de presse officielle allemande, trouver ce débat « complètement exagéré et ridicule ».
Mariella Hutt
Après 86 années consécutives au Parc des expositions de Wacken, la Foire européenne de Strasbourg s'est offert un lifting, cette année. De l'habitat à la gastronomie en passant par un marché des créateurs, 900 exposants occupent depuis vendredi 6 septembre les 40 000 m² d'exposition.
Une défaite relative
L’impact de la stratégie du “vote intelligent” est difficile à estimer. Moscou apparaît de plus en plus comme un foyer de protestation politique avec une frange critique des dérives autoritaires du pouvoir. Pourtant, le revers essuyé par le Kremlin est à nuancer, les députés qui lui sont fidèles contrôlent encore l’assemblée de la ville.
Et si les yeux étaient rivés sur la capitale après les manifestations, "Russie Unie" a rencontré un certain succès dans le reste du territoire russe. A Saint-Pétersbourg, le gouverneur soutenu par le Kremlin Alexandre Beglov s'est fait réélire dès le premier tour. Ailleurs, la majorité des gouverneurs du parti au pouvoir ont également été réélus. Le secrétaire du Conseil général de “Russie Unie”, Andrey Turchak, a déclaré qu’il considérait les élections tenues dans les régions comme une victoire pour le parti, y compris dans la capitale. "Russie Unie" est la base et le fondement de toute la structure politique", a-t-il réagi, faisant fi des fissures apparentes dans une société russe de moins en moins docile face à l'appareil d'Etat.
Marine Godelier