Le coronavirus a son martyr que la Chine pleure désormais. Il porte un nom : Li Wenliang. Et un visage : celui d’un médecin de 34 ans, allongé sur un lit d’hôpital, intubé. Il était l’un des premiers à donner l’alerte sur l’épidémie qui n’en était alors qu’à ses prémices.
Son décès a été officiellement déclaré vendredi 7 février par les services hospitaliers de Wuhan. « En luttant contre l’épidémie de pneumonie due au nouveau coronavirus, Li Wenliang a malheureusement été infecté. Il est mort malgré tous les efforts que nous avons fait pour le ramener en vie. Nous sommes en deuil », a déclaré l’établissement.
La veille, l’annonce de sa disparition par plusieurs médias avait déjà suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. « Je suis aussi Li Wenliang », affichaient de nombreux internautes sur la plateforme Weibo, l’équivalent de Twitter en Chine. « C'est un héros qui a donné l'alerte au prix de sa vie », témoignaient d’autres.
Le Parti communiste chinois ouvre une enquête sur les circonstances entourant la mort du docteur Li Wenliang qui avait lancé l'alerte sur l'épidemie. Sur les réseaux sociaux, la censure se durcit.
La ligue américaine de basket-ball, la NBA, a clôturé son mercato. Après six mois, les équipes sont métamorphosées. Les règles sont complexes. On vous explique tout.
Maxime Arnoult
Jean-Baptiste Gernet, adjoint aux mobilités alternatives de l'actuelle mairie l'avoue aux Dernières nouvelles d'Alsace : « On a pris du retard, et il va falloir redoubler d'efforts. »
Est-ce pour corriger le tir que le monsieur Cyclopède strasbourgeois, hamoniste de formation, a rejoint la liste du macroniste Alain Fontanel ? Le dauphin de Roland Ries n'a pourtant pas fait part de son intention de démultiplier les pistes cyclables, préférant mettre l'accent sur la cohabitation entre cyclistes et piétons. « Faire de Strasbourg la ville du vélo responsable ! », est tout le programme qu’il affiche sur sa page Facebook.
De quoi inspirer les candidats
Une chose est sûre, ce palmarès des villes cyclables devrait faire réagir les autres brigueurs de la mairie. Lesquels n'ont pas attendu les résultats de l'enquête pour prendre position sur le sujet - capitale du vélo oblige. Le candidat LR Jean-Philippe Vetter a pris la roue d'Alain Fontanel et insiste sur le savoir-vivre : « On ne peut pas considérer qu'une fois qu'on est sur une selle de vélo, plus aucune règle s'applique », sermonne-t-il sur France Bleu.
À gauche, on préfère parler développement du réseau. Jeanne Barseghian, la favorite EELV du scrutin, promet de « construire 15 kilomètres de pistes par an et de mettre en place des autoroutes à vélo ». La France insoumise, elle, propose par la voix de Kévin Loquais, toujours à France Bleu, « des taxis vélos, des livraisons à vélo pour éviter que les camions se trimbalent dans la ville ».
Même le Rassemblement national enfourche la thématique. Sa tête de liste, Hombeline du Parc, annonce la création d'arceaux à vélo « un peu partout, notamment au niveau des arrêts de tram [et] de manière systématique au niveau des écoles, des bâtiments administratifs et des musées ».
Un conseiller au vélo à la mairie ?
La seule liste à rester muette sur le sujet est celle de Mathieu Cahn, certes réduit à l'état gazeux depuis son retrait au profit de sa colistière et ancienne maire de Strasbourg, Catherine Trautmann. Le tract distribué sur les marchés se contente d'augurer le « développement d'un réseau de transports performant et accessible à tous ».
De son côté, Cadr67 a déjà interpellé sur Facebook les candidats à la mairie. « Culture vélo, réseaux cyclables cohérents, vélo au quotidien », l'association pro-vélo se propose de conseiller le ou la future maire de Strasbourg. Car, à moins d'une politique volontariste, la première ville cyclable de France risque de se prendre une bordure. Et de finir comme Marie-Antoinette, en bas du podium.
Nicolas Massol