Un par ligne, comme pour compenser le manque d’expérience de leurs coéquipiers. Benjamin Pavard, Geoffrey Kondogbia et Pierre-Emerick Aubameyang : à eux trois, ils comptent plus de matchs en C1 que le reste de l’effectif marseillais. Des expériences suffisantes pour ramener un résultat de Madrid ?
Pavard, un gros CV
Recruté à la toute fin du mercato pour renforcer une défense jugée fébrile, Benjamin Pavard n’a joué qu’un match sous le maillot marseillais, vendredi dernier face au promu lorientais. Une prestation très convaincante (un but et sept ballons récupérés), mais face à une adversité bien moindre que Madrid. Le champion du monde 2018 a quelques arguments à faire valoir : plus de cinquante matchs de Ligue des champions au compteur, un titre remporté en 2020 avec le Bayern Munich et une finale disputée il y a quelques mois avec l’Inter Milan. L’année dernière, il était l’un des hommes de base du solide système défensif intériste, et avait notamment réalisé une prestation impressionnante face à son ancien club bavarois, en quart de finale.
Pour cette première journée, le défenseur central sera sans doute aligné avec Leonardo Balerdi, capitaine à la dérive en ce début de saison, auteur de plusieurs erreurs d’appréciation lors de ses premières sorties. Avec leurs compères de la défense, ils auront la lourde tâche de contenir Kylian Mbappé et Vinicius Junior. Dans un stade Santiago-Bernabeu friand de ces soirées européennes, ils n’auront pas le droit à l’erreur.
Kondogbia, le revenant
Depuis son arrivée à l’OM, en 2023, Geoffrey Kondogbia aura connu un passage haché : milieu de terrain, défense centrale, banc des remplaçants et infirmerie. Cet été, les départs d’Adrien Rabiot, Ismaël Bennacer et Valentin Rongier devraient lui laisser plus de place dans l’effectif, à son rôle de prédilection, dans l’entrejeu. Une chance que l’international centrafricain a saisi face à Lorient, lui permettant d’être reconduit ce soir, pour son 32e match dans la plus grande des compétitions.
Au côté de Pierre-Emile Hojbjerg (ou d’Angel Gomes), il aura la lourde tâche de casser les offensives et de harceler les milieux madrilènes. Une mission pas inconnue pour celui qui a passé sept saisons dans le championnat espagnol, entre Séville, Valence et l’Atletico Madrid. En 2017, avec Valence, il avait même trouvé le chemin des filets madrilènes. Bis repetita ?
Aubameyang, faire encore trembler les madrilènes
On pensait sa glorieuse histoire européenne finie dans les larmes d’une demi-finale de ligue Europa perdue à Bergame. Après un an en Arabie Saoudite, revoilà le Gabonais, tout sourire de retrouver le maillot marseillais, avec lequel il sentait que l’histoire n’était pas tout à fait achevée. Auteur d’un début de saison encourageant (deux buts en trois matchs), Aubameyang devrait occuper la pointe de l’attaque phocéenne.
Marquer à Madrid, l’ancien de Dortmund sait faire : un but en 2016 lors d’un match nul, un doublé l’année suivante avec le club allemand. En 2022, il était revenu terroriser la défense madrilène sous le maillot du Barça : deux buts et une passe décisive à la clef, pour une victoire 4-0. Habitué du grand frisson européen (41 matchs de C1 pour 19 buts), le buteur devra guider ses coéquipiers Greenwood et Weah (ou Paixao) vers le but.
Augustin Brillatz
Edité par Axel Guillou
Ce mardi 16 septembre, l’Olympique de Marseille se déplace à Santiago Bernabeu pour lancer sa campagne européenne. Au milieu d’un effectif phocéen inexpérimenté, trois joueurs pourraient mettre les olympiens sur la bonne voie.
13h12 : Le chef des droits de l’Homme de l’ONU appelle à arrêter le « carnage »
« C'est absolument clair que ce carnage doit cesser », a déclaré auprès de l’AFP et Reuters le Haut-commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU, Volker Türk en condamnant une offensive « parfaitement inacceptable » . Dans la continuté des conclusions apportées par la commission d’enquête indépendante de l’ONU ce matin, il fait état des « preuves grandissantes » d'un « génocide ».
« Le monde entier crie pour la paix. Les Palestiniens, les Israéliens crient pour la paix. Tout le monde veut que ça s'arrête, et ce qu'on voit, c'est une escalade continue qui est totalement et parfaitement inacceptable. »
12h40 : Les familles d'otages israéliens « terrifiées » pour leur proches
Affichée comme un moyen de libérer les otages israéliens encore aux mains du Hamas, l’intensification de l’offensive à Gaza inquiète les familles des otages. Dans un communiqué, le Forum des familles des otages affirme que celles-ci étaient « terrifiées » pour leurs proches.
Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 47 sont encore retenues à Gaza, dont 25 décédées selon l'armée israélienne.
Robert Redford, mythe du cinéma américain des six dernières décennies, est mort mardi 16 septembre, dans l'Utah, à l'âge de 89 ans, selon le New York Times et d'autres médias américains. L'acteur a joué dans des grands classiques comme Butch Cassidy et le Kid (1969), L'Arnaque (1973) ou Les Hommes du président (1976). Avec son insolente beauté, il incarnait une certaine face solaire de l'Amérique : écologiste, engagé, indépendant et prospère.
Une figure incontournable du cinéma
Sa mort a été annoncée au New York Times par son agente Cindi Berger. Il est décédé dans son sommeil, tôt, mardi matin « dans les montagnes près de Provo », a-t-elle précisé au quotidien, sans mentionner de cause précise du décès.
Démocrate convaincu, défenseur des tribus amérindiennes et des paysages américains, il a fondé le Sundance Film Festival devenu la référence internationale du film indépendant. Le cowboy aux longues mèches dorées a cherché toute sa vie à tracer sa voie, gardant dès qu'il pouvait se le permettre, ses distances avec Hollywood.
Oscarisé en 2002
Les grands studios lui ont offert quelque 70 rôles, pour la plupart des personnages positifs, engagés (Les Trois Jours du condor), romanesques (Gatsby le Magnifique) et inspirant toujours la sympathie, même lorsqu'il jouait les escrocs comme dans Butch Cassidy et le Kid, L'Arnaque ou son dernier The Old Man and the Gun (2018). Il a notamment tourné dans sept films de Sydney Pollack.
S'il reçoit un Oscar d'honneur en 2002 pour l'ensemble de sa carrière, il n'a, comme acteur, jamais été récompensé pour un film en particulier bien que plusieurs de ses prestations aient été saluées dans des films emblématiques comme Jeremiah Johnson (Palme d'Or en 1972), Les hommes du président (4 Oscars en 1977) ou encore Out of Africa (7 Oscars en 1986) qui l'ont intronisé comme l'archétype de l'amant idéal.
Clémentine Soupart–Lejeune avec AFP