Lors d’une séance dédiée sur la lutte contre les violences faites aux femmes à l’Assemblée, la présidente Yaël Braun-Pivet prononce un rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal à l’encontre de la députée Danièle Obono (LFI).
À l’origine, un propos de la présidente du groupe Renaissance, Aurore Bergé, déclenche de vives réactions de la part de la gauche. « Depuis plusieurs semaines, on loue la vertu de celui qui reconnaît des faits de violences conjugales, on entend ceux qui parlent de leur affection pour un homme qui frappe sa femme », déclare l’élue de la majorité. Cette allusion au député insoumis Adrien Quatennens, qui avait reconnu avoir giflé sa femme et faisant l'objet d'une plainte déposée par celle-ci, interpelle des députés de la Nupes.
Dans la même lignée qu’Aurore Bergé, la Première ministre Elisabeth Borne poursuit : « Nous avons agi aussi avec force contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles ». Danièle Obono, s’en prend alors à la première ministre en scandant à trois reprises « Il faut 1 milliard d’euros », ce qui lui vaut un premier rappel à l’ordre de la présidente de l’Assemblée. Mais la députée de la 17e circonscription de Paris continue de marteler son mécontentement : « Je n’invective pas, je m’exprime ! ».
« Vous persistez, Madame Obono ? C’est un rappel au règlement, avec inscription au compte-rendu », tranche Yaël Braun-Pivet. Selon l’article 73 du règlement de l’Assemblée nationale, le rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal signifie « la privation, pendant un mois, du quart de l’indemnité parlementaire allouée au député ».
Tous demandaient la libération d’Abdullah Öcalan, fondateur en 1978 et ancien leader du Parti des travailleurs du Kurdistan. Le prisonnier kurde a mené de nombreuses actions armées en Turquie à partir de 1984, jusqu’à la fin des années 1990. Arrêté en 1999 en Turquie, Abdullah Öcalan est jugé pour terrorisme et condamné une première fois à la peine de mort, puis à la prison à vie. Depuis les années 2000, plusieurs ONG, dont Amnesty International, interpellent sur ses conditions de détention sur l’île-prison d’Imrali, où il subirait des violences psychologiques et physiques.
L’importante communauté kurde présente à Strasbourg devait se rassembler le samedi 11 février lors d’une manifestation demandant la libération d’Abdullah Öcalan. L’événement a été annulé en raison du séisme qui a frappé plusieurs régions kurdes entre la Turquie & la Syrie, le 6 février.
Baptiste Candas
Edité par Charlotte Thïede
Mercredi en fin de matinée, une dizaine de manifestants kurdes ont perturbé les débats au Parlement européen en session à Strasbourg. Les parlementaires, réunis pour débattre du Green deal, ont été évacués et les votes ont été suspendus jusqu’à 15 heures. « Les individus sont entrés dans le Parlement européen en tant que visiteurs, puis ont organisé une manifestation improvisée », a expliqué la présidente Roberta Metsola, lors de la reprise de la session parlementaire à 15 heures. « Je ne donnerai pas de publicité à leurs causes, ce n’est pas comme cela, avec la menace, que l’on obtient l’attention du Parlement européen », a-t-elle fustigé devant les applaudissements de l’hémicycle. Selon elle, « les institutions se battent pour la liberté d’expression et le droit de manifester, mais il faut respecter les règles et ne pas compromettre le débat démocratique qui a lieu dans cet hémicycle ». Les militants ont été accompagnés « hors du bâtiment, par les services de sécurité », a finalement annoncé Roberta Metsola.
Le PKK, « une organisation terroriste »
Pour le moment, le Tribunal judiciaire de Strasbourg n’a pas communiqué d’interpellation. Peu avant midi, les manifestants sont passés par dessus les rambardes des tribunes visiteurs qui surplombent l’hémicycle, portant des drapeaux à l’effigie d’Abdullah Öcalan, fondateur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré par les États Unis, l’Union européenne, ou encore la Turquie comme « une organisation terroriste ». Les intrus ont également scandé des slogans hostiles au président turc Recep Tayyip Erdogan et menacé à plusieurs reprises de se laisser tomber dans le vide.
Un chiffre d’affaires annuel de près de 77 milliards de dollars, 5 600 employés et des dizaines de milliers de logements mis en location aux quatre coins du globe. Airbnb, la célèbre plateforme de location touristique, a parcouru un chemin considérable depuis sa création en 2008. D’une startup fondée par deux étudiants californiens, elle est passée au statut de « licorne », ces entreprises du secteur numérique pesant plus d’un milliard de dollars, puis à celui d’entreprise en position de quasi-monopole sur son segment du marché de la location touristique.
L’année 2022 a été particulièrement faste pour l’entreprise. Comme l’indique un communiqué publié mardi, Airbnb a vu son chiffre d’affaires grimper de 40% en un an, grâce à la reprise du tourisme mondial, pour atteindre 8,4 milliards de dollars. Surtout, Airbnb a généré un profit de 1,9 milliard de dollars. C’est une première en quinze ans : jusqu’à présent, ce géant américain de la location fonctionnait à perte.
En l’espace d’une journée, la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a rappelé à l’ordre trois députés lors de l’examen du budget. Le député de Moselle Alexandre Loubet (RN) a reçu un rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal après avoir traité de « lâche » le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Les deux autres rappels à l’ordre – simples – ont concerné quant à eux le député du Var Frédéric Boccaletti (RN), qui a traité de « communautariste » le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye, et la députée Astrid Panosyan-Bouvet (Renaissance), qui a qualifié le Rassemblement National de parti « à l’ADN xénophobe ».
Cette sanction d’exclusion de quinze jours de séance a été également prononcée contre le député du parti du Rassemblement National Grégoire de Fournas. En novembre dernier, l’élu a rapporté des propos jugés racistes lors d’une séance de questions au gouvernement sur le drame de l’immigration clandestine. « Qu’il(s) retourne(nt) en Afrique ! », avait-il lancé au député noir du Val d’Oise Carlos Martens Bilongo (LFI). En plus de son exclusion des bancs du Palais-Bourbon, il avait été privé de la moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois.