L’autonomisation des machines n’est pas sans conséquences sur le travail humain. « Il y a une hausse du niveau de qualification des ouvriers, et une baisse sur le volume d’opérateurs de production, admet Tristan Cenier, animateur d'innovation chez Schmidt. Mais les effectifs augmentent du côté dispositif produit et de la vente. » A PSA Mulhouse, la réduction de la pénibilité du travail humain, bien que mise en avant, ne fait pas l’unanimité parmi les employés : « Pour nous, cela s’est révélé être une aggravation de nos conditions de travail. Nous avons moins de déplacements car les pièces sont à portée de main. Mais cela va de pair avec une multiplication des gestes que l’on doit faire en plus, et une réduction des temps de repos. Ce n’est pas une image de dire que l’on n’arrête pas une seconde » déplore Julien Wostyn, secrétaire CGT à PSA Mulhouse, qui travaille sur la nouvelle ligne de production.
A partir de mai 2018, le nouveau règlement général relatif à la protection des données sera appliqué dans toute l’Union européenne. Mais pour profiter des opportunités du marché européen, il faut plus de règlements communs, selon Paul-Jasper Dittrich, chercheur sur l’évolution du numérique en Europe à l’Institut Jacques Delors. Entretien.
Thierry Vogel en est convaincu : « La digitalisation, on va nous aussi y passer à un moment ou un autre. » Cet ingénieur méthode chez Hydromat (Éléphant bleu), qui gère quelque 470 stations de lavage, est à l'affût des nouvelles technologies qui pourraient trouver une application dans son entreprise. Récemment, il a repéré un modèle de casque de réalité virtuelle : « Lorsque nos clients, qui gèrent les sociétés de lavage, appellent notre hotline pour un dépannage, on est forcé de se fier à ce qu'ils nous disent. Or certains n'ont pas toujours la formation nécessaire pour comprendre nos conseils et agir correctement. Les équiper d'un tel casque pourrait nous permettre de voir ce qu'ils voient et de mieux les diriger, par exemple en entourant en rouge une zone. » Mais ce projet n'est pour le moment qu'un vœu pieu : « Le produit est encore beaucoup trop cher. Et puis, ce n'est pas encore tout à fait au point, on a le mal de mer si on l'utilise trop longtemps. Cela dit, on sait que ce genre de technologies évolue vite et que les prix baissent. Donc, en attendant, on reste au contact pour voir ce qui se développe. »
Chaque start-up aspire à l'originalité et à un maximum d'innovation. Mais leurs parcours se ressemblent souvent. En voici les principales étapes, qui déterminent leur sort.
Thomas Porcheron