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Le 6 et 7 novembre, le Cine a accueilli le salon ''De la nature du livre''. © LENA SEVAUX

 

Mais la seule publicité à laquelle elle a le droit se trouve à… l’entrée du cimetière. Une affichette anonyme datée de 2005 résume sa vie en quelques lignes, quand les journaux de l’époque consacraient à la défunte plusieurs chroniques. “Les obsèques de la sœur Gaëtan ont eu lieu vendredi matin à la Robertsau, au milieu d’un immense concours de la population”, peut-on lire dans l’édition du 6 février 1889 des Affiches de Strasbourg

Pour entretenir le souvenir d’Anne-Marie Fritscher, la Ville a classé sa sépulture “tombe remarquable”. Dans les faits, cela ne donne droit à rien de plus qu’à de l’élagage, du fleurissement dans le meilleur des cas. En prime, la mairie a édité il y a 13 ans un carnet d’informations regroupant les stèles remarquables du cimetière Saint-Louis dans lequel apparaît la religieuse. “Les recherches qu’on a menées pour ce carnet étaient très sommaires”, convient Benoît Jordan, conservateur en chef du patrimoine aux Archives de Strasbourg. Des centaines d’exemplaires encore emballés dorment dans la cave des services funéraires de la Ville.
 

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Camille, le frère d’Adrien Henninger, vient au chevet de sa mère dépendante tous les deux jours à l’Ehpad Im Laeusch. ©Charlotte Thïede

Le cimetière Saint-Louis, le plus petit de Strasbourg, accueille l'enclos funéraire des Pourtalès et la tombe d'Anne-Marie Fritscher. ©Delphine Schiltz et Corentin Chabot

Avant 1989, les naturistes de Strasbourg se baignaient dans tous les étangs qui longent le Rhin. La mairie a voulu cadrer la pratique et a imposé cette zone pour leurs activités: pétanque, bronzage et barbecue.

Trouver du positif dans l’inconfort

Pour autant, pas question de se baigner. Un panneau d’interdiction en détaille les raisons: “Eau très froide et profonde”. Le lieu n’est pas surveillé et les profondeurs atteignent plus de 7 mètres.

La nappe phréatique remonte dans cet étang, la maintenant froide toute l’année. C’est justement ce que recherchent, chaque dimanche d’hiver, les adeptes strasbourgeois de la méthode Wim Hof. 

L’idée: s’immerger dans l’eau glacée pendant plusieurs minutes pour renforcer son système immunitaire. Damien Eissen, fondateur de l’entreprise Primal Bloom, propose des initiations depuis un an au Blauelsand. Une vingtaine de personnes s’y retrouvent chaque semaine pour découvrir la méthode du Hollandais Wim Eric Hof. Cette technique s’articule autour de trois piliers: la respiration, la concentration et l’exposition au froid. 

“Le choc de température force notre corps à réagir”, témoigne Thomas Humbert, un adepte qui suit la formation pour devenir coach en baignade glacée. Au-delà de la gravière, ses terrains de jeu sont nombreux: cascade ardéchoise, grottes iséroises et gorges du Vercors. Des expéditions qu’il partage en vidéo aux plus de 6 000 membres du groupe Facebook “Wim Hof Method - France”.

Émilie Autin

Léna Sévaux

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©Louison Fourment

L’Ansab a pour mission de protéger le caractère naturiste du site, de proposer des animations et de veiller à la bonne tenue des lieux. Cette année, 470 adhérents font vivre l’association, mais Hervé Bégeot se rappelle des grandes années: “On a eu jusqu’à 780 adhérents!” Les jours de pointe en été, 800 personnes viennent se dorer la pilule sur la plage. C’est un moment intergénérationnel, où toutes les classes sociales, toutes les couleurs de peaux, tous les sexes se côtoient, s’enthousiasme-t-il. Malgré cela, la moyenne d’âge des adhérents augmente d’année en année, la pratique n’attire plus autant les jeunes que dans les années 1980. 

Avant 1989, les naturistes de Strasbourg se baignaient dans tous les étangs qui longent le Rhin. La mairie a voulu cadrer la pratique et a imposé cette zone pour leurs activités: pétanque, bronzage et barbecue.

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Une quarantaine de maisons à colombages sont réparties autour des axes historiques du quartier. ©Juliette Vienot et Khelian Yousfi

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Patricia Hilpert pourrait prendre plus de patients mais elle s’y refuse. L’humain passe avant tout pour l’infirmière. ©Charlotte Thïede

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