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Au quartier Gare, il n’y a pas que les trains qui passent. Depuis une dizaine d’années, les établissements du quartier se réinventent avec l’arrivée de nouveaux entrepreneurs. Au 17 rue Déserte, les façades pimpantes de l’hôtel Graffalgar détonnent. Dans cette rue où les bâtiments décrépissent, le directeur de l'hôtel a cru en la renaissance de son héritage.

À la retraite de son père, Vincent Faller a repris l’hôtel familial Le Petit Trianon et racheté l’immeuble d’habitation adjacent pour le transformer en hôtel. En 2015, le directeur a fusionné ces deux établissements pour en faire le Graffalgar.

L’hôtel de Vincent Faller n’a plus rien à voir avec celui de son enfance. “Il marchait l’ancien hôte, s'anime-t-il. Des prostituées, des maquereaux, des dealers et des poivrots venaient picoler au bar !”

À peine moins ancien, le Bric Electronic est arrivé dans les années 1980, signe de l’entrée dans l'ère des appareils électroniques. Le tabac Karakavak s’implante dans les années 1970, le restaurant Bodrum en 1990, l’emblématique Troc’afé s’installe en 1995. Selon Camille Rocchi, présidente de l’association des commerçants, la longévité de ces établissements s’explique parce que “ce sont surtout des commerces de quartier dont la clientèle est fidèle”.

À proximité de la gare, des établissements montent en gamme et offrent de nouveaux services.

L'hôtellerie-restauration lorgne la première classe

24 novembre 2022

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Autour de la gare, les établissements adaptent et modernisent leur offre commerciale depuis une dizaine d’années. Changement de gamme dans les produits et services : un leitmotiv ...

La gare, un quartier historiquement fortifié

Passée sous pavillon allemand après la guerre de 1870, Strasbourg voit ses fortifications des XVe et XVIe siècles modernisées entre 1872 et 1876. Pour donner de l’air au centre-ville, les ingénieurs éloignent les remparts de 5 à 7 kilomètres. Cette modernisation relève également d’une stratégie militaire avec l’ajout de 27 bastions, qui servent de logements aux soldats.

Derrière la gare, la partie ouest des remparts fait l’objet des aménagements les plus importants. Leur hauteur peut atteindre 16 mètres. La porte de guerre (Kriegstor II) en est un ouvrage majeur, mais elle n’a jamais fonctionné comme entrée de ville, en témoigne l’absence de grand boulevard. “Une douzaine d’hommes contrôlaient les allées et venues (en temps de paix, ndlr), détaille Antoine Schoen du CESFS. À l'avant, l’éventuel attaquant devait franchir une zone de 300 mètres et s’exposait aux tirs de l’artillerie placée au sommet des remparts. Ce “glacis” a donné son nom au parc dans lequel on trouve encore une caponnière blindée. Ouverte sur les côtés, elle devait défendre les abords de la porte. Les nombreuses poudrières stockaient près de 20 000 tonnes de poudre à canon.

À la fin des années 1990, l’armée a quitté les fortifications. Depuis, la mairie a récupéré la gestion de l’édifice.


L'album photo de commerces du Faubourg-de-Saverne. © Pauline Beignon et Keziah Cretin

© Zoé Dert-Chopin et Carla Génévrier 

Baptiste Filippi occupe la moitié de cet atelier. © Eva Pontecaille

Au croisement du boulevard du Président Wilson, les voitures d'aujourd'hui remplacent les hippomobiles des années 1920. © Patrick Hamm / Keziah Cretin

[ Plein écran ]

Fabien Simon dans l’une des allées du Bunker comestible. 
© Eva Pontecaille

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