Canicule, feux de forêts, sécheresse… le continent européen a subi les conséquences du dérèglement climatique de plein fouet. Retour sur trois chiffres qui révèlent l’ampleur de la catastrophe.
Depuis le début de l'année 2025, 1 million d’hectares sont partis en fumée dans l’Union européenne, les données annuelles récoltées par le système européen d’information sur les feux de forêt (Effis). © Region 5 Photography on wikimedia commons
Les forêts qui brûlent, les températures qui montent, l’eau qui se fait rare. Avec le dérèglement climatique d’origine humaine, ces phénomènes sont plus fréquents et plus violents. Et ils ont frappé durement l’Europe en cet été 2025.
12.9 mégatonnes de carbone émis à cause des feux de forêt
Selon l’institut Copernicus, 12,9 mégatonnes de carbone ont été libérés dans l’atmosphère à cause des feux de forêts en Europe depuis le début de l’année 2025. C’est déjà un record absolu, loin devant les 11,4 mégatonnes atteint en 2003 et en 2017. Tout s’est joué au mois d’août selon l’institut : « Les émissions totales de la région, inférieures à la moyenne jusqu'au début août, ont radicalement changé en l'espace d'une semaine seulement ». Trois quart de ces émissions proviennent de la péninsule ibérique, particulièrement touchée par les incendies : 400 000 hectares sont partis en fumée en Espagne.
53% des sols sont affectés par la sécheresse
En août 2025, 53 % des sols du Vieux continent ont été affectés par la sécheresse, à différents niveaux selon l’Observatoire européen de la sécheresse. C’est un record absolu. En août 2024, ce chiffre n’était « que » de 36 %. Les pays de l’Europe de l’Est ont été beaucoup plus touchés que leurs voisins occidentaux. Ce taux atteint plus de 90 % en Bulgarie, au Kosovo, en Serbie et en Macédoine du Nord.
16 500 personnes sont mortes à cause du réchauffement climatique
Une étude de l'Imperial College of London publiée ce 17 septembre évalue à 16 500 le nombre de morts directement causés par le réchauffement climatique cet été en Europe. Cela représente 68 % des 24 400 décès liés à la chaleur extrême. C'est-à-dire que 68 % des décès liés aux chaleurs extrêmes auraient pu être évités, si les activités humaines n’avaient pas causées une telle hausse des températures. Cette étude repose sur des modélisations et se concentre sur 54 villes représentant 30 % de la population européenne.
Titouan Catel--Daronnat
Edité par Mahault de Fontainieu