Après l'affaire Théo L. à Aulnay-sous-Bois, la question des violences policières occupe les débats, à l'image des émeutes de 2005. Retour sur 12 ans d'affaires sensibles.
Mardi 21 février, le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a fait appel de la décision du tribunal correctionnel de juger un policier pour viol. L'agent des forces de l'ordre avait blessé un jeune homme à l'anus en 2015, à Drancy (Seine-Saint-Denis). Une affaire qui résonne dans l'actualité, alors que les manifestations anti-violences policières se multiplient en France suite au viol présumé de Théo L., 22 ans, à Aulnay-sous-Bois. Le jeune homme accuse trois policiers de l'avoir violé avec une matraque lors d'une interpellation, le 2 février.
Depuis 2005, début de grandes émeutes en banlieues, jusqu'à l'affaire Théo L., la question des violences policières n'a cessé de provoquer accusations, débats et manifestations. Mais peu de plaintes sont finalement enregistrées et suivies d'une enquête, malgré de nombreuses blessures recensées par les médecins légistes. Et quand des policiers sont jugés, il sont généralement peu condamnés. Décryptage en chiffres de ces violences depuis 2005.
Texte et infographie: Léa Picard