Alors que la répression se poursuit contre les opposants au régime de Bachar Al-Assad, de nombreux pays ont demandé à leur représentant de quitter la Syrie.
La Grande-Bretagne et la Grèce, lundi, l'Italie, la France et l'Espagne, mardi. Tous ont demandé à leur ambassadeur en Syrie de rentrer pour consultation. "Face à l'aggravation de la répression menée par le régime de Damas contre sa population, les autorités françaises ont décidé [son] rappel", a déclaré Bernard Valero, le porte-parole du ministère des affaires étrangères à l'annonce du retour du représentant français Eric Chevallier.
Les monarchies du Golfe, l'Arabie Saoudite, l'Oman, le Koweït, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et le Qatar, vont plus loin et prennent des mesures radicales. Elles retirent leurs ambassadeurs de Syrie et elles exigent que les représentants de Damas "quittent immédiatement" leur sol.
Les bombardements s'accentuent
Ces rappels interviennent après la fermeture par les États-Unis de leur ambassade à Damas, lundi. Tous dénoncent la répression sanglante contre la population syrienne : 100 morts lundi, 15 mardi en milieu de journée. Les bombardements de l'armée syrienne s'accentuent, notamment sur la ville de Homs, siège de la contestation contre Bachar Al-Assad. Le samedi 4 février, le véto de la Chine et de la Russie à l'ONU a entraîné le rejet d'une résolution condamnant les violations des droits de l'Homme en Syrie.
Lundi, les bombardements ont fait au moins 50 morts à Homs (Capture d'image vidéo Reuters)
Seule l'Union européenne se démarque. Elle ne veut pas rappeler Vassilis Bontosoglou, son ambassadeur. "Nous pensons qu'il est important de conserver nos représentants sur place car il n'y a pas de presse libre pour se tenir informé", a annoncé Michael Mann, le porte-parole du service diplomatique de l'UE.
Marion Michel