Les désastres naturels font désormais partie de notre quotidien. Chaque mois charrie son lot de catastrophes. Dernière en date, le cyclone tropical Idai qui a dévasté le Mozambique et le Zimbabwe le 21 mars 2019. Il est d’ores et déjà envisagé comme le cyclone le plus meurtrier en Afrique australe à ce jour par les organisations humanitaires. Le bilan provisoire fait état de 300 morts, mais pourrait s’alourdir et atteindre le millier. Mais l'Afrique est loin d'être le seul continent victime du réchauffement climatique. Si on regarde les désastres depuis 1990, on observe que chaque continent a sa spécificité.
L'Asie, le continent le plus touché
Part de catastrophes naturelles par continent entre 1990 et 2018
Source : Internal displacement monitoring centre (IDMC)
Entre 1990 et 2018, l'Asie a subi 39,17% des incidents climatiques. Mais c'est en 2017 que le continent a atteint son record selon le rapport 2017 du Centre de recherche sur l'épidémiologie des désastres (CRED) : 44% des catastrophes mondiales, soit 58% des personnes décédées et 70% de la population mondiale affectée.
Avec 160,4 millions d’habitants, le Bangladesh est le troisième pays du monde le plus exposé aux risques naturels (inondations, tempêtes, sécheresses et séismes), selon le Centre international de surveillance des déplacements (IDMC). Des épisodes d’inondation ont parfois submergé 60% du pays.
Indondations en Asie, tempêtes aux Etats-Unis
L'urbanisation mal maîtrisée aggrave la situation
Ouragan, cyclone ou typhon ?
Il s'agit du même phénomène naturel. Sa désignation dépend simplement de la région du monde où il se déclare. Ainsi, l'ouragan s'applique à l'océan Atlantique nord et au Pacifique nord-est. Le cyclone est réservé à l'océan Indien et au Pacifique-sud. Le terme typhon concerne uniquement le Pacifique nord-ouest (Source Météo France).
États-Unis, Inde, Bangladesh… les grandes métropoles du monde entier font face à des épisodes d’inondations aux conséquences désastreuses, à la fois sur le plan matériel et humain. En 2016, un rapport des Nations unies a révélé qu’entre 1995 et 2015, 2,3 milliards de personnes ont été directement impactées par des inondations. Ce sont aussi les catastrophes les plus dévastatrices et les plus coûteuses, souligne le rapport.
L’urbanisation a augmenté la vulnérabilité des populations aux risques naturels. Par exemple, la capitale du Bangladesh, Daka, a été construite sur des plans d’eau drainés et des terrains marécageux, ce qui augmente le risque de dégâts en cas de catastrophe.
Dans les villes indiennes, l’urbanisation éclair et l’absence de plan d’urbanisme provoquent chaque année de graves catastrophes humaines. Par exemple, à Bombay, 41% de la population (20,5 millions) vit dans des bidonvilles - les zones les plus exposées aux inondations durant la saison des pluies. En 2012, la saison des moussons a entraîné le déplacement de 6,9 millions d’Indiens.