MÉTHODOLOGIE

Méthode

Parler du réchauffement climatique à travers ses conséquences sur les êtres humains, c’est ce qui nous a poussées à choisir le sujet des déplacés climatiques.

Pour réaliser ce projet, nous nous sommes principalement basées sur les données du Centre de surveillance des déplacements internes (IDMC), de la Base de données internationale des désastres (Emdat) et de la NASA. Nous avons ensuite rassemblé et classé ces informations par pays et par année.

Le concept de réfugiés et de déplacés

Nous nous sommes confrontées à un premier problème: s’il existe des données sur les réfugiés, les «réfugiés climatiques» ne sont pas encore comptabilisés en tant que groupe à part, contrairement à ceux fuyant des conflits ou des guerres, par exemple. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) a commencé à faire ce travail, mais il ne comptabilise que les migrants qui s’enregistrent, soit les migrants légaux, ce qui nous paraissait également biaisé.

Nous avons donc abandonné l’idée de représenter les flux de réfugiés climatiques, craignant un résultat trop abstrait. En revanche, l’IDMC réalise chaque année un rapport concernant les «déplacés climatiques», c’est-à-dire les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, à cause des désastres naturels. Les estimations de l’IDMC ne comptabilisent que les déplacés liés aux catastrophes soudaines, pas ceux consécutifs à des “catastrophes à évolution lente” comme la sécheresse, ni ceux liés à des catastrophes biologiques ou industrielles comme Fukushima.

Le traitement des températures mondiales

Pour parler du changement climatique, nous avons commencé par travailler sur les températures mondiales, en dressant une base de données par pays et par moyenne annuelle. Mais l’étude de ces températures ne s’est pas révélée suffisamment pertinente: une variation de 1°C ne parle pas à la majorité des gens, malgré ses conséquences. Nous nous sommes donc reportées sur l’étude des anomalies de températures, à l’instar des scientifiques de la NASA.

Pour ce qui est de l’étude de l’occurrence des catastrophes naturelles, nous avons choisi de le faire à partir de 1990. Auparavant, les scientifiques ne s’intéressaient pas autant aux changements climatiques, et ne disposaient pas d’outils de mesure aussi performants qu’aujourd’hui. Nous avons considéré que cela pouvait troubler la perception de l’importance de ces phénomènes et fausser nos analyses.

Pour choisir les pays de la dernière partie, nous avons décidé de choisir un pays par continent et par type de désastre. Nous avons d’abord observé ceux où le nombre de déplacés était le plus important (comme la Somalie). Nous avons aussi recherché des rapports sur les déplacés internes (majoritairement rédigés en anglais), et c’est la quantité de données disponibles, ainsi que leur pertinence qui a décidé notre choix (comme pour les Philippines).

Base de données

The International disaster database (Emdat)

Internal displacement monitoring centre(IDMC)

Nasa - Earth observatory - Global Warming

World Bank Group - Climate change knowledge portal

The International Disaster Database

The International Disaster Database

ACAPS, projet créé par Action contre la Faim international, Norwegian Refugee Council et Save the children

Crédits photo

Accueil par Tim J Keegan / Flickr (source)

Ça chauffe par Tim J Keegan / Flickr (source)

Chacun son désastre par Irish Typepad / Flickr (source)

Fuir pour survivre par MONUSCO Photos / Wiki Commons (source)

Premiers cas par Trocaire / Wiki Commons (source)

Mer d'Aral par Antonov / Wiki Commons (source)

Typhon Haiyan par DFID - UK Department for International Development / Flickr (source)

Ouragan Matthew par North Charleston / Flickr (source)

Somalie par Feed My Starving Children (FMSC) / Flickr (source)