ÇA CHAUFFE

Le thermomètre mondial voit rouge

Écarts de températures enregistrés entre 1900 et 2019

entre -0,40 et -0,50°C
entre -0,20 et -0,39°C
entre -0,01 et -0,19°C
à 0°C de différence
entre 0,01 et 0,19°C
entre 0,20 et 0,39°C
entre 0,40 et 0,49°C
entre 0,50 et 0,89°C
entre 0,90 et 1°C

Les anomalies de température indiquent à quel point il fait plus chaud ou plus froid que la normale pour un lieu et une heure donnés. La NASA prend comme référence la moyenne des années 1951-1980 (période de base qui n'est pas universelle).

Source : Nasa - Earth Observatory

L'année 2016 a été la plus chaude sur la planète depuis le début des relevés de températures en 1880. Elle a marqué le troisième record annuel consécutif de chaleur depuis 2014. Le mercure a enregistré un pic de température durant chacun des mois de janvier à août. La température à la surface des terres et des océans était de 0,94ºC supérieure à la moyenne du XXe siècle (qui était de 13,9ºC), surpassant le précédent record de 2015 (+0,89°C). Cette augmentation peut paraître insignifiante à l’échelle d’une ville ou d’une région, mais au niveau planétaire elle a de graves conséquences : fonte des glaces, augmentation du niveau de la mer…

Le réchauffement climatique, dû à l’effet de serre, à des répercussions impressionnantes :

  • Augmentation des températures (+0,8°C depuis la fin du XIXe),
  • Davantage d’épisodes caniculaires, de sécheresse,
  • Fonte des calottes glacières (l’Arctique a perdu 30% de sa surface depuis 1980), qui engendre une hausse du niveau des océans,
  • Précipitations plus importantes,
  • Acidification des océans.

Moins de catastrophes naturelles depuis 2005

Source : The International disaster database (Emdat)

Le Centre de surveillance des déplacements internes (IDMC) et le Conseil norvégien des réfugiés (NRC) définissent les « désastres naturels » comme « une sérieuse perturbation dans le fonctionnement d’une communauté ou d’une société qui cause des pertes humaines, matérielles, économiques et environnementales généralisées, qui empêche cette communauté ou société d’utiliser ses propre ressources ».

Plusieurs facteurs conduisent à ce genre de phénomènes : l’exposition des populations aux catastrophes naturelles, la capacité à les mesurer et leur prévention.

Sur la planète, ces désastres ont été en constante augmentation entre 1990 et le début des années 2000. Après avoir atteint un record en 2005, la tendance est désormais à la baisse. Cependant, les catastrophes climatiques devraient augmenter à nouveau dans les années à venir : en effet, à travers ce graphique, on remarque qu'elles ont une tendance « cyclique » plus ou moins régulière.

Si les désastres sont moins fréquents qu’avant 2005, ils sont de plus en plus violents.

Depuis dix ans, 2 millions de personnes affectées

Source : The International disaster database (Emdat)

Le nombre de personnes affectées, c’est-à-dire les personnes déplacées, blessées ou décédées à la suite d’un désastre naturel, tend à diminuer depuis 2002. Cette année-là, 659,6 millions de personnes dans le monde ont été affectées par les désastres naturels (au nombre de 421). En 2015, elles ne sont plus que 430 millions à avoir été affectées par au moins un des 380 désastres naturels. C’est notamment dû aux évacuations préventives, comme aux États-Unis, qui permettent de limiter le nombre de victimes.

Néanmoins, selon l’IDMC, ces personnes sont plus vulnérables aux aléas naturels « courants ». Par exemple, après le passage du typhon Haiyan, les Philippins ont essuyé deux tempêtes tropicales. La déforestation due au typhon et le manque de logements ont sensiblement affecté la population des Philippines, notamment dans les zones les plus touchées.

Le coût des dommages tend lui aussi à augmenter depuis 2017 (337,5 millions de dollars), malgré une relative baisse depuis 2011 (364 millions de dollars). On constate que les coûts des dommages d’une grande catastrophe se répercutent sur plusieurs années consécutives. Par exemple, les désastres naturels des années 2000 et 2002 ont affecté un grand nombre de personnes : 714,2 millions en 2000 et 659,6 millions en 2002. Le coût des dommages s’est répercuté sur les années suivantes, jusqu’en 2011, où la facture cumulée des désastres a atteint 364 millions de dollars.

Les désastres naturels sont en réalité cycliques, et « l'accalmie » que connaît le monde depuis 2015 risque de ne pas durer, au vu des derniers évènements.