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Le premier forage géothermique d’ES Energie est en cours à Illkirch-Graffenstaden. Ces travaux de grande envergure restent souvent méconnus des Illkirchois. Nos explications en cinq points.
Elle creuse, nuit et jour. Objectif : atteindre les 1900m de profondeur. Depuis le 6 septembre, la foreuse d’ES Energie tourne à plein régime, avec dans son viseur, le premier forage géothermique de l'Eurométropole.
Pourtant, lorsqu’on interroge les riverains et entreprises à proximité, peu sont au courant de ces impressionnants travaux de géothermie profonde. Situé à 200m de la ZAC du parc d’innovation, et à 500m à vol d’oiseau des premières habitations, la tour de forage n’est pas un projet anodin. Séance de rattrapage pour les riverains et les autres.
La géothermie profonde est une technique de production d’énergie verte, basée sur la captation d’eau chaude dans les strates inférieures de la Terre. Cette eau produit ensuite de la chaleur, qui peut être utilisée pour faire tourner des turbines et produire de l’électricité, ou directement employée dans le chauffage de bâtiments (entreprises, usines, habitations …).
C’est une énergie renouvelable et naturelle qui n’émet pas de CO2.
En revanche, pour accéder à cette eau chaude, il est nécessaire de creuser le sol. Ces forages peuvent provoquer des secousses sismiques plus ou moins importantes. Sur le site d’Illkirch, les tuyaux de captation traverseraient également la nappe phréatique, située à quelques mètres sous le sol. Le risque de pollution de cette nappe par l’eau chaude n’est pas négligeable.
« La géothermie profonde est une technologie encore jeune, qui n’a pas atteint son plein stade de maturité industrielle », explique Franz Lahaie. Ingénieur en risques géotechniques à l’INERIS de Nancy, il se veut rassurant quant à la maîtrise de cette technique novatrice. « Il est normal qu’au début d’une nouvelle technologie, des ajustements soient à faire. Les incidents survenus notamment à Bâle nous ont appris les choses à ne pas faire. Depuis, énormément d’améliorations ont été apportées. Par exemple on a davantage de connaissances sur la sismicité induite, le fonctionnement des réservoirs… on a aussi beaucoup appris de Soultz-sous-Forêts, un site expérimental européen pionnier en la matière. »
Le projet n’en est qu’à ses balbutiements. En partenariat avec l’Eurométropole et la Ville d’Illkirch-Graffenstaden, mais aussi avec le parc d’innovation, ES Energie a lancé le 6 septembre un premier forage d’exploration, au terme d’une longue série de recherches et de notes techniques.
Depuis l’arrivée de la clinique Rhéna, se garer n’a jamais été aussi compliqué au Port du Rhin, entre parkings payants boudés, riverains privés de leur stationnement habituel et grands travaux en cours.
« C'est le bordel. » Alors qu'elle vient enfin de se garer à quelques encablures de Rhéna, Agnès vient de résumer en quatre mots l'état du stationnement dans le quartier. Dix-neuf mois après l'ouverture de la clinique, trouver une place sans mettre la main au porte-monnaie au Port du Rhin relève du parcours du combattant. L’inauguration de l'établissement de santé s’était pourtant accompagnée de celle d’un parking privé et payant non loin de l’établissement, accessible depuis l’avenue Vitry-le-François, pouvant accueillir 571 véhicules.
Pour faciliter la vie de ses usagers, une navette gratuite passant toutes les 5 à 10 minutes a été mise en place entre l’aire de stationnement et la clinique, distante de 400 m. Un aménagement qui fonctionne selon Agathe, qui l'a longtemps utilisé au quotidien : « J’avais 50 km à faire tous les matins, donc pour moi c'était la solution de facilité. » Cette ancienne salariée de Rhéna, retraitée depuis un mois, payait un tarif réduit pour son abonnement au parking : 25 € par mois. « C’était le prix à payer pour la tranquillité, ça m’évitait le stress de chercher une place. Je prenais la navette si elle était là lorsque j’arrivais, sinon j’en avais pour 4 minutes à pied. »
A Illkirch-Graffestaden, les deux puits seront séparés de 1600 m pour éviter que la "bulle froide" arrive trop vite./ Juliette Vilrobe
Louise Claereboudt, Vincent Ballester et Phoebé Humbertjean