Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.
Pour aller plus loin :
Encore parfois méconnu, le secteur de l’influence marketing, dans lequel gravitent des sommes astronomiques, ne cesse d’étendre son pouvoir. Rien que pour Instagram, l’agence Médiakix a d’ailleurs évalué le secteur de l’influence à un milliard de dollars.
Alors que la jeune génération délaisse petit à petit la télévision, elle se tourne davantage vers les réseaux sociaux en quête de bons plans, d’inspirations, ou encore de divertissement. Au lieu de tout miser sur des agences de publicité traditionnelles, les marques se tournent donc de plus en plus vers des leaders d’opinion - les influenceurs - pour faire la promotion de leurs produits.
Outre les mannequins ou stars de téléréalité, de nombreuses personnes lambdas se sont lancées dans le business de l’influence marketing. A l’image de Léa-Marie Grotzinger, alias mysweetcactus, 23 ans. Alors qu’elle était étudiante, cette strasbourgeoise a crée son blog de bons plans et son compte Instagram. Depuis quelques mois, elle vit de cette activité-passion.
Pourtant, comme de nombreux débutants, se faire respecter par les marques n’a pas été chose aisée. “C’est vrai que beaucoup de marques pensent qu’on fait cette activité uniquement par passion et donc qu’on ne doit pas être payé”, remarque l’influenceuse, parfois lassée par le manque de reconnaissance. Cette dernière souligne aussi toute la face cachée du métier et les heures passées à travailler et à fidéliser une communauté, sans que tout cela ne soit pris en compte dans la rémunération.
Avec 39 000 abonnés, Léa-Marie Grotzinger touche environ 400 euros pour un post sur Instagram, “mais les marques sont rarement prêtes à mettre ce prix”, déplore la jeune femme, diplômée de Sciences Po.
Pour cette influenceuse ambitieuse, chaque jour est une bataille à mener pour faire valoir ses droits. “Un jour, Starbucks m’a proposé six euros de consommation pour une photo Instagram, se souvient mysweetcactus. C’est une question de principe je refuserai toujours. C’est indécent, quand on voit le prix que Starbucks injecte dans la publicité à la télévision.”
Loin d’être tous dotés de millions d’abonnés, les influenceurs connaissent eux aussi la précarité. “En janvier, tu vas gagner trois fois rien et tu dois composer avec le salaire de décembre”, explique Léa-Marie Grotzinger.
Par : Louise Claereboudt
Sur Instagram, des centaines d’hommes et de femmes aux milliers d’abonnés exposent leur vie quotidienne, en apparence parfaite, pour en tirer profit. Ancienne miss Prestige Alsace, Léa Marie Grotzinger (39 000 abonnés), alias mysweetcactus, est blogueuse et influenceuse à plein temps depuis six mois. A 26 ans, le strasbourgeois Maurice Style (29 000 abonnés) cumule les casquettes d’influenceur et de chargé d’influence marketing. Dans l’univers parfois impitoyable des réseaux sociaux, ces nouveaux travailleurs ont décidé de tout miser sur leur image.
Crédits
Directeur de la publication : Christophe Deleu
Directrice des études : Rafaële Brillaud
Encadrement : Etienne Guidat, Raphaël Da Silva
Rédacteur en chef : Maxime Arnoult
Chef d'édition : Victor Boutonnat
Réalisation : Nicolas Arzur, Judith Barbe, Loana Berbedj, Hugo Bossard, Estelle Burckel, Pauline Boutin, Caroline Celle, Sarah Chopin, Emma Conquet, Laurie Correia, Aïcha Debouza, Mickaël Duché, Jérôme Flury, Aurélien Gerbeault, Marine Godelier, Mariella Hutt,Thémïs Laporte, Robin Magnier, Benjamin Martinez, Nicolas Massol, Julia Toussaint
Encadrement technique : Guillaume Bardet
Depuis 25 ans, l’Alsace est donc légèrement au-dessus de la moyenne nationale lors des élections européennes. Cet écart est bien plus marqué lors des élections présidentielles, même s’il se réduit depuis 2012 en parallèle de l’explosion générale du vote RN et de l’arrivée de Marine Le Pen.
La présence de plusieurs institutions européennes dans la ville de Strasbourg, et la proximité de l’Alsace avec son voisin allemand, n’empêchent pas d’en faire une place forte du parti profondément eurosceptique. Un rapide retour en arrière permet d’établir une correspondance entre le vote d’extrême-droite et le rejet d’une Europe forte. À titre d’exemple, lors du référendum de 2005 sur l’adoption d’une Constitution européenne, certains cantons alsaciens ont enregistré un taux de « Oui » particulièrement faible. C’est le cas de Saales (42,5%) et de Schirmeck (43,4%), deux communes où le RN arrivait largement en tête lors des européennes de 2019, avec respectivement 33,3% et 33,4%.
Le niveau de vie au sens de l’INSEE s’entend comme le revenu disponible par personne. Dans les 44 communes alsaciennes où le RN a réalisé ses meilleurs scores en 2019, ce niveau de vie médian s’élève à 21 669 euros. En comparaison, il atteint 25 925 euros dans les communes où La République en Marche a enregistré ses meilleurs résultats, soit 4 256 euros d’écart. Pour Bernard Schwengler, ce différentiel « recoupe le clivage socioprofessionnel ». En effet, en se penchant sur la composition socioprofessionnelle des communes où la liste de Jordan Bardella fait ses meilleurs scores, il ressort que la part d’ouvriers et d’employés est supérieure à celle des 44 autres communes.